Une délégation onusienne a rendu visite à la direction locale de la pêche en début de semaine. Celle-ci a revu plusieurs dossiers relatifs à l'investissement local dans le secteur. Durant deux jours, elle a siégé avec les responsables locaux pour s'imprégner des problèmes auxquels se heurte la pêche à Annaba. Selon des sources bien informées, cette délégation se rendra dans plusieurs wilayas côtières pour les mêmes raisons. Cette visite intervient après celle effectuée au mois d'octobre 2008 par Smaïl Mimoune, ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques à Annaba. Il était venu pour dresser le bilan des actions de développement entreprises par son département depuis 2000. Il avait également fait état de la formation de 14 000 marins-pêcheurs, la réalisation de 7 nouveaux ports de pêche, la réhabilitation de 5 autres ainsi que de l'aménagement de 20 plages d'échouage pour les petits métiers. Mais, qu'en est t-il des autres projets inscrits pour le développement et l'appui aux différents programmes prévus à court et moyen termes ? Des projets pour lesquels une enveloppe de 14 milliards de dinars avait été affectée en 2006, à partir des programmes de soutien à la croissance économique (PSCE), celui des Hauts-Plateaux (PHP) et le programme fonds du Sud 2005/2009. En effet, outre la réalisation et l'équipement de quatre grandes pêcheries (Alger, Boumerdes, Jijel et Skikda), il est prévu la création de 3 laboratoires d'analyse des milieux et ressources halieutiques, un laboratoire central à Alger et 2 laboratoires régionaux à Annaba et Oran. Celui de Annaba n'a toujours pas été réceptionné, à cause des travaux lancés en 2007 qui avancent à pas très lents. Mais, c'est surtout vers le développement de l'aquaculture saharienne et des Hauts-Plateaux qu'est orientée la stratégie de développement de la pêche en Algérie, note, par ailleurs, un haut responsable du secteur à Annaba. Désormais, les actions d'appui et de soutien cibleront en particulier les projets d'écloseries et de fermes aquacoles. Autant que leurs homologues des autres régions, les promoteurs de projets à Annaba bénéficiant des subventions de l'Etat auront à contribuer aux financements à hauteur de 30%. Aussi, dans sa nouvelle politique de relance du secteur de la pêche, estime ce même responsable, l'accent est mis sur les projets de structures à terre. Les opérateurs économiques seront ainsi sensibilisés et encouragés à investir dans de nouveaux créneaux, tels les conserveries, la construction et la réparation navale, la production et l'avitaillement en matériels de pêche, et enfin l'aquaculture marine et continentale.