L'assemblée générale ordinaire de la fédération algérienne de football (FAF) a adopté le bilan moral et financier du dernier exercice du mandat de trois ans exercé par le bureau fédéral présidé par Hamid Haddadj. Sur les 149 membres de l'assemblée générale, 91 étaient présents à l'ouverture de la séance tenue dans la salle de conférences de l'hôtel Riadh (Sidi Fredj). Après une minute de silence observée à la mémoire des Palestiniens de Ghaza, victimes de l'agression de l'armée sioniste, le président sortant de la FAF a brossé le tableau des trois années qu'il a passées à la tête de la fédération. Il notera que « le mandat a été dur en raison du contexte difficile qui a prévalu à notre arrivée à la fédération. Il y a eu des relations contrariées avec la tutelle et ce, pour des questions de principe. Dans un esprit de sagesse et afin d'éviter les problèmes avec les instances internationales (FIFA), nous n'avons pas voulu être à l'origine d'un conflit. Heureusement, ce cap a été franchi sans trop de dégâts ». A travers ces propos, Hamid Haddadj pointe du doigt les relations difficiles entre la FAF et le MJS qui ont duré plus d'une année. Dans la foulée, il mettra en exergue « les difficiles moments que la FAF a traversés à cette époque. Nous voulions adopter un plan technique, mais nous ne disposions pas encore d'une direction technique nationale (DTN). Les contraintes financières ont été un obstacle majeur à la concrétisation de notre programme sur lequel le bureau fédéral a été élu ». Gueddah, membre du bureau fédéral et rapporteur financier, souligne à son tour : « Sur les 36 mois de son mandat, le bureau fédéral a vécu 16 mois sous embargo. La FAF n'a pas reçu un dinar de la tutelle. » Le président, Hamid Haddadj, parlera longuement des objectifs du bureau fédéral en soulignant :« Dès le début, j'ai annoncé que je ne ferai pas plus d'un mandat. C'était un mandat technique et de transition. Nous avons accordé un grand intérêt aux catégories jeunes. Nous n'avons pas pu concrétiser le troisième axe de notre programme en direction de la base faute de temps et de moyens. » A l'issue de son intervention, le président a sollicité les membres de l'assemblée générale pour le vote du bilan moral et financier. Il a été adopté à l'unanimité moins une voix. Le président de la Ligue de wilaya d'El Tarf, M. Bahloul, a demandé la parole, mais il a été surpris que ce droit lui ait été refusé « d'autant que j'ai transmis une demande écrite, depuis le 19 janvier, pour prendre la parole ». « Mon intervention devait être axée sur trois points : le système de compétition, les relations entre la FAF, les ligues et les clubs et enfin l'arbitrage », précise-t-il. Un autre intervenant interpelle Haddadj, « expliquez-moi comment vous avez fait pour faire accéder en Nationale I le 3e USMH et le 5e RCK et pas le 4e le CAB. » Il n'aura pas de réponse. L'assemblée générale s'est animée lorsque la question du système de compétition a été abordé. Le président formule une proposition (adoptée par le bureau fédéral) à l'assemblée générale. En fin de saison, deux clubs de Nationale I rétrograderont et trois clubs de la superdivision accéderont. La salle s'anime. La proposition du bureau fédéral est adoptée. Le président de l'ASO, Abdelkrim Medouar, insiste pour « une Nationale I à 16 clubs l'année prochaine ». Hamid Haddadj, d'un ton ferme réplique : « Lorsque cette proposition a été discutée lors de la réunion qui a regroupé le ministre, le président de la FAF et les présidents de clubs de la Nationale une, tous les présents ont voté pour. Aujourd'hui, on veut revenir en arrière. C'est trop tard. L'assemblée générale a adopté la résolution. » Le bilan financier a été adopté à une large majorité. A présent, place à l'assemblée générale élective et à la liste des candidats à la succession de Haddadj et du bureau fédéral.