Plusieurs présidents de clubs de volley-ball ont décidé de surseoir au démarrage du championnat de leur discipline, emboîtant ainsi le pas à leurs homologues du basket-ball, qui avaient pris la même décision la semaine passée. Les raisons de ce «boycott» sont toujours liées à la crise financière qui frappe les sports collectifs. La saison sportive de la Super division devait démarrer le 16 novembre prochain, alors que la division Excellence était programmée pour le 19 octobre. Ainsi, les sports dits collectifs font face à d'énormes difficultés financières qui empêchent leur fonctionnement normal. Des équipes n'arrivent même plus à s'acquitter de leurs frais d'engagement dans le championnat. Le 29 septembre dernier, plusieurs clubs de basket-ball s'étaient réunis à Alger- Centre, Dar El Beïda et Bordj Bou Arréridj, pour s'entendre sur le «boycott momentané» du championnat. Une commission ad hoc a été installée et une lettre de doléances a été remise au ministère de la Jeunesse et des Sports, comme ce fut le cas, avant-hier, pour les clubs de volley-ball. Les revendications s'articulent essentiellement autour d'une «demande d'un financement approprié des pouvoirs publics et des autorités locales» et de la compagnie pétrolière Sonatrach, qui «devra soutenir les clubs formateurs de jeunes talents et de l'élite nationale, autant que le groupement sportif relevant de son entité». Les présidents des clubs de basket-ball avaient demandé à leur fédération d'instaurer un «fair-play financier». «Cette réglementation qui entre dans le cadre de l'éthique et de la morale sportives contrôlera et limitera les opérations de l'entité sportive relevant de Sonatrach pour accaparer les meilleurs joueurs des divers championnats nationaux», avaient-ils indiqué dans leur procès-verbal. La situation semble délicate dans la majorité des sports. Les différentes institutions et autorités locales ne semblent se soucier que du football qui consomme la majorité des financements.