La 12e édition du Salon de l'industrie, inauguré dimanche dernier au Palais des expositions de la Safex, à Alger, a été marquée par la participation, pour la première fois, de l'université des sciences et des technologies Houari Boumediène (USTHB). Des enseignants-chercheurs ainsi que des étudiants ont pris part à cet événement, afin de collecter des données sur les besoins de l'industrie nationale et les intégrer, par la suite, aux différents programmes de formation de l'université. Les chercheurs de l'USTHB ont également participé à ce projet en présentant leurs nouveautés en matière de recherche et d'invention. Merzak Ferroukhi, enseignant-chercheur et responsable de l'observatoire de l'insertion des diplômés, a indiqué que ce Salon est «une occasion pour le monde de l'industrie et l'université pour se rapprocher». Avec le nouveau système LMD l'étudiant doit faire des stages en entreprise d'apprentissage et d'imprégnation. «Grâce à sa participation à ce salon, l'université de Bab Ezzouar pourra faire sortir tout ce qu'elle a dans les tiroirs de ses 69 laboratoires, les faire valoriser et d'aboutir à la demande du marché», nous a confié M. Ferroukhi. L'Algerian National Laboratory for Maintenance and Education (ANL MED) est un programme poly Erasmus, lancé par l'Algérie et piloté par l'USTHB en coopération avec d'autres universités algériennes et européennes. Il a pour objectif de former des ingénieurs de la maintenance. «Notre but principal est de former des ingénieurs de la maintenance, vu que l'industrie souffre d'un déficit énorme en qualification de maintenance», affirme le coordinateur du projet, Salah Chikh. «L'université a reçu plus d'un million d'euros de financement», déclare le même responsable. Ce projet comporte deux aspects importants : un aspect formation dans lequel l'USTHB sera accompagnée par tous ses partenaires algériens et européens ; le deuxième aspect comporte la création d'un laboratoire et tout ce qui inclue la certification et l'homologation. «Nous allons inclure dans nos formations l'aspect mécanique, tout comme il faudra inclure la formation de gestion de la maintenance qui représente un grand problème pour les industriels», souligne le professeur Chikh. Pour le professeur Zeroug Houcine, enseignant-chercheur à la faculté d'électronique de l'USTHB, «il serait souhaitable que l'université entre en partenariat avec le monde industriel, notamment dans le domaine du traitement des métaux, d'autant que l'USTHB a fait preuve d'un grand développement dans ce domaine». Et d'expliquer : «Nous avons développé un générateur à induction à haute fréquence qui permet de chauffer et de fusionner des métaux en fonction de la profondeur désirée». L'université de Bab Ezzouar propose à l'industrie algérienne un prototype qui est beaucoup plus innovant, très utilisé à l'échelle mondiale et qui coûte extrêmement cher, nous dit-on. Le plus intéressant en ce produit, est le fait que «c'est une fabrication locale avec une intégration locale également», ont conclu nos interlocuteurs.