L'équipe du bureau national Erasmus+ Algérie a été conviée, le 25 septembre dernier, à Boumerdès, pour l'inauguration du SM-WELD Welding Center. Ce centre est un livrable du projet «SM Weld» (South Mediteranian Welding Center for Education, Training and Quality Control). Lors de l'inauguration, Ahmed Saâdi, PDG du Centre Technique Métal Construction (CTMC), Abdelhakim Maouche, PDG de IMetal group, des représentants du Centre Technique Métal Construction (CTMC) situé à Béni Amrane, dans la wilaya de Boumerdès et le ministère de l'Industrie et des Mines, se sont exprimés sur l'importance et l'impact du projet SM-WELD sur leurs établissements respectifs et sur l'industrie algérienne en général. Pour rappel, le «SM Weld» est un projet conjoint coordonné par l'Institut royal de technologie- KTH (Suède) et dans lequel quatre partenaires algériens participent : La Société des matériels de gerbage et de manutention (SMGM), l'université des sciences et de la technologie Houari Boumediène (USTHB), l'université des Frères Mentouri Constantine 1 (UFMC1), la SPA Carrosseries Industrielles de Rouiba (CIR), et Yamani Institute of Technologie (YIT). Ce projet a perçu un financement Erasmus + de 1 259,420 euros et a été lancé en octobre 2015 pour une durée de 3 ans. Il prendra fin au mois d'avril 2019. Afin d'avoir de plus amples informations sur ce projet et sur le programme Erasmus en Algérie, nous nous sommes rapprochés du coordinateur du projet au niveau de l'université USTHB de Bab Ezzouar, en l'occurrence Noureddine Ouali. Selon lui, Erasmus+ SM WELD a pour objectif de renforcer des capacités de plusieurs sous-programmes. «Nous nous spécialisons dans le renforcement des capacités grâce aux financements et l'aide de la partie européenne. Nous avons mis en place un programme de formation en technologie et en fabrication mécanique», nous a expliqué M. Ouali. Il a indiqué également que l'université participe à deux projets Erasmus+ dont SM WELD, qui prendra fin d'ici à 6 mois, et un autre projet algéro-européen, qui a été lancé en 2017. «L'université a largement avancé dans le projet et le contenu de la formation Master en soudage, qui répond aux référentiels internationaux, a été achevé», assure le coordinateur du projet. Nourredine Ouali nous a informés par ailleurs que ce programme inclut également d'autres universités du pays, telles que l'université des Frères Mentouri de Constantine, qui sera un référentiel de cours avec l'USTHB. Concernant les fondamentaux de ce projet, M. Ouali évoque trois piliers essentiels, à savoir la formation académique de soudage avec tout l'enseignement théorique et pratique nécessaires pour former des ingénieurs en soudage. Le deuxième pilier concerne «l'accréditation en tant qu'université pour que les partenaires et le système international s'assurent que cette formation se fasse dans les qualités requises». Enfin, le troisième pilier a trait à la certification, dans le domaine industriel, «pour que les sociétés algériennes puissent soumissionner et prendre des projets à l'international, chose que nous sommes incapables de faire sans l'aide des experts européens», souligne M. Ouali. Interrogé sur les moyens que l'université a mis à la disposition des participants au projet Erasmus, le même responsable a indiqué que «l'USTHB a mis à la disposition des animateurs du projet des locaux et des salles, ainsi que le financement de l'Union européenne qui a consacré plus 71 000 euros dans l'achat du matériel nécessaire». Grâce à ce projet, l'université a pu acquérir un poste de soudure à l‘arc électrique, un équipement de soudage oxy-acétylène, ainsi qu'un OHM (oxygène et hydrogène melting). Il y a aussi le TIG et le procédé MIG, deux équipements obtenus grâce à cette coopération entre l'USTHB et l'UE qui a valu à l'université d'être la seule en Algérie à en disposer.