Les éléments de l'unité marine de la Protection civile d'Oran ont repêché, mercredi et jeudi derniers, quatre cadavres de harraga en pleine mer. Trois d'entre eux portaient des gilets de sauvetage. Les deux premiers avaient été découverts mercredi à 21h17 à 70 kilomètres au large de Cap Falcon, commune d'Ain El Türck. Les corps des victimes étaient dans un état de décomposition très avancé. Selon les premières constatations, les victimes de sexe masculin seraient âgées d'une trentaine d'années. Leurs dépouilles ont été déposées à la morgue de l'hôpital d'Ain El Türck pour une identification et l'autopsie d'usage. Le troisième corps a été découvert jeudi vers 9 heures du matin. Selon la Protection civile, il s'agirait, d'après la couleur de sa peau, d'un Subsaharien âgé d'une trentaine d'années. Son cadavre a été également déposé à la morgue pour y être autopsié et identifié. Par ailleurs, une partie d'un corps humain a été repêchée jeudi matin à 16 milles marins au large de Marsat El Hadjadj. Ce cadavre, sans tête et en décomposition très avancée, a été déposé à la morgue de l'hôpital d'El Mohgoun pour autopsie et identification. En raison d'une météo favorable ces derniers jours, les réseaux de passeurs d'émigrants clandestins ont relancé leurs activités. Bon nombre de jeunes rêvent toujours de quitter leur pays pour l'Occident. Certains ont été sauvés et des dizaines d'autres, dont des enfants, ont disparu sans laisser de traces. Face à l'ampleur du phénomène, un plan spécial a été mis en place avec le renforcement des patrouilles en mer par des brigades maritimes et des contrôles au niveau de nombreux points par les sections de sécurité et d'intervention relevant de la gendarmerie d'Oran.