Le premier a été désigné par le ministère de tutelle, et le second, plébiscité et délégué localement. Ainsi, le rapporteur de la commission est longuement revenu sur la déliquescence qui couve dans le secteur et la léthargie qui le caractérise. Il a parlé de structures inachevées et d'autres sans âme. Dans ce contexte, l'élu chargé de la lecture s'est attardé sur le déficit manifeste en piscines. Etant une wilaya de l'intérieur, Relizane qui compte plus 700 000 âmes réparties sur 38 communes, ne dispose que de 4 piscines dont une olympique au chef-lieu, une semi-olympique à Oued R'hiou et deux autres petits bassins dans la région de l'Ouarsenis. Cela dit, les habitants de Mazouna, Sidi M'hamed Benali, Djidiouia, Zemmora, Oued Djemma, Matemar et Yellel, pour ne citer que ces importantes agglomérations, dont la population dépasse les 20 000 âmes, sont privés des bienfaits de ces structures. Au lendemain de l'indépendance, les habitants de Relizane, qui en comptait alors seulement quelques milliers, profitaient de la piscine municipale. «Une opportunité ayant permis l'émergence de champions avérés en natation comme Sadji, Boumaaza, Khodja et autres, mais avec le temps tout s'est amenuisé et a fini par s'évaporer», nous a lancé un représentant de la société civile en ajoutant : «Même la piscine olympique de Relizane est souvent fermée pour des travaux de réparation qui n'en finissent pas». Pour le sport roi, la situation est, selon la commission, chaotique. Hormis les complexes de Zougari (Relizane) et le Maghreb arabe (Oued R'hiou), seulement deux autres stades communaux, sur les 15 implantés sur le territoire de la wilaya, sont homologués et jugés aptes pour le déroulement des matchs du championnat de division Honneur. Une situation qui ne peut que pénaliser les équipes de ce niveau qui se plaignent d'ailleurs de l'absence de moyens. Au sujet des stades de proximité créés au niveau des quartiers, le constat est pareil puisque l'on rapporte que seulement 46 sur les 133 réalisés sont opérationnels et dans des conditions déplorables. Dans certains cas, on évoque la dégradation du tartan, dans d'autres l'on cite la détérioration des clôtures. Ainsi, lorsqu'on sait qu'un pareil stade coûte plus de 800 millions de centimes à la trésorerie, il est alors aisé d'imaginer les pertes occasionnées. Pour les autres sports collectifs (handball, basket-ball et volley-ball), toutes les salles omnisports souffrent de l'absence de commodités. Les quatre du chef-lieu (chahid Bahloul, Najma, Med Khemisti et Chemérik) nécessitent des travaux d'aménagement comme la réhabilitation des tapis, la rénovation des systèmes d'éclairage et le renforcement des issues de secours, note le rapport. Concernant les centres culturels, des structures supposées canaliser les jeunes et leur offrir l'espace idéal pour l'épanouissement et le développement de leurs potentialités, la commission souligne avec stupéfaction l'état de détérioration de ces enceintes. «Tous les centres visités semblent abandonnés, des structures sans âme où nous n'avons rien trouvé, ni responsables ni encadreurs ni moyens pédagogiques. Dans certains, nous avons été accueillis par le gardien», a lancé le rapporteur qui précisera que, sur les 29 établissements de ce genre, certains sont gérés par la direction de la Jeunesse et des Sports et d'autres par les collectivités locales. Ainsi, les quinquennats se sont suivis avec de colossaux budgets consommés mais les jeunes de Bormadia, Mazouna, Ammi Moussa, Yellel et autres se sentent ignorés et lésés et espèrent des lendemains meilleurs pour leurs enfants. En plus de ces ratages accumulés, le présentateur du rapport n'a pas hésité à dénoncer le caractère bicéphale de la gestion de la DJS. Une situation qui dure depuis des mois, soit depuis que le DJS, Benabdi, fut secondé dans son poste par Khodja.