La wilaya de Jijel célèbre aujourd'hui la journée mondiale des zones humides comme chaque année. Cette commémoration de la convention sur les zones humides, signée le 2 février 1971 à Ramsar en Iran, est une occasion pour la direction du parc national de Taza de prévoir un programme d'activités en collaboration avec la conservation des forêts, la direction de l'environnement ainsi que celles de l'hydraulique et de l'éducation. A noter que ce programme a débuté à la mi-janvier, pour s'étaler à la date anniversaire. Cette année, le thème retenu par le bureau de la convention de Ramsar est : « D'amont en aval, les zones humides nous relient les uns aux autres ». Il se rapporte aux liens entre les rivières en amont, les lagunes et leurs zones humides périphériques en aval, et enfin la bande côtière. Les organisateurs profitent de cette occasion pour lancer des actions de sensibilisation, notamment à l'adresse des élèves du centre de formation des agents de protection des forêts de Kissir, des élèves de deux établissements scolaires relevant des communes d'El Aouana et Kheïri Oued Adjoul avec en plus une sortie pédagogique, ce dimanche, au lac de Beni Belaïd (commune de Kheïri Oued Adjoul), la plus importante zone humide de la wilaya. Ces opérations visent à sensibiliser le public sur la valeur et les bienfaits des zones humides. Il convient de préciser que les services du parc national de Taza ont commencé les opérations de comptage au niveau des différentes zones humides de la wilaya depuis l'arrivée d'oiseaux migrateurs, sachant que ces zones constituent des écosystèmes très riches avec un intérêt d'importance pour l'équilibre écologique. Créée par arrêté de wilaya du 8 novembre 1997, la réserve naturelle protégée de Béni Belaïd (32 km à l'est de Jijel) est la seule zone humide de la région classée site Ramsar (2002), consacrée de ce fait zone d'importance internationale. Située à l'est de l'embouchure de l'oued El Kébir, dans le prolongement de la plaine de Belghimouz (commune d'El Ancer), celle-ci s'étend sur 122 ha, dont un plan d'eau libre de 10 ha. Le site est entouré de végétation lacustre alors qu'un cordon dunaire sépare le lac de la mer. Le marais d'El Kennar, qui s'étend sur 36 ha, présente lui aussi une importance sur le plan de la richesse en biodiversité. Ainsi, ce dernier, avec la zone humide de Oued Dar El Oued (Grottes Merveilleuses, dans la commune de Ziama Mansouriah), ont été retenus sur la liste des 18 nouvelles zones humides nationales proposées au classement par la direction générale des forêts, autorité administrative chargée de la mise en œuvre de la convention de Ramsar en Algérie. Le classement de ces 18 nouvelles zones humides portera à 60 le nombre de ce genre d'écosystèmes lacustres à travers le territoire national pour une superficie totale de 3,5 millions d'hectares. Avec ces espaces, le pays sera classé 6ème au monde après le Canada, la Russie, l'Australie, le Brésil et le Botswana. Pour revenir à Jijel, plus précisément à Taher, on relèvera le marais de Ghedir El Merdj qui s'étend sur 5 ha, alors qu'à Chekfa on trouve un autre marais sur une superficie de 10 ha. Outre ces dernières zones humides, il y a lieu aussi de comptabiliser les retenues collinaires existantes dans la région, notamment celles d'El Aouana, Chekfa, Kaous, Emir Abdelkader et Settara, entre autres, et d'un autre côté, les plans d'eau constitués par les barrages d'El Agrem (Kaous) et Erraguene.