Comme chaque année, l'Algérie a célébré la journée mondiale des zones humides, pour commémorer la signature de convention sur les zones humides le 02 février 1971 dans la ville iranienne de Ramsar, à laquelle l'Algérie a adhéré en 1982. Le thème retenu cette année sur le plan mondial; se veut d'actualité ; en effet, il porte sur "les zones humides, la biodiversité et les changements climatiques" avec pour slogan "prendre soin des zones humides - une réponse aux changements climatiques". C'est à cette occasion que plusieurs zones humides d'Oran ont été proposées au classement par les conservations des forêts de plusieurs wilayas de l'ouest du pays. Il s'agit de "Dhayet Morsli", située dans la commune d'Es Sénia sur une superficie de 150 ha, le lac de Sidi Chahmi (10 ha), "Dayet Bagra" dans la commune de Tafraoui (200 ha) et le lac d'"Oum Ghellaz" (300 ha) dans la commune de Oued Tlélat. Pour rappel, deux autres zones humides ont été classées en 2001.Il s'agit de la grande Sebkha dans la commune de Misserghine et les marais d'El Mactaa s'étendant à travers les wilayas d'Oran, de Mostaganem et de Mascara. Les deux zones ''salines d'Arzew'' et le lac "Tilamine" ont été classées en 2004. Dans la wilaya de Tissemsilt, le barrage de Bougara a été proposé pour un classement dans le cadre de la convention internationale. Cet ouvrage d'une superficie de 20 hectares répond aux normes environnementales pour la biodiversité et l'écosystème, tout en étant une station naturelle appropriée pour les oiseaux migrateurs, accueillant chaque année une dizaine d'espèces dont le flamant rose, la cigogne et les anatidis et disposant de nombreux types de plantes. Sept zones humides se trouvent à travers la wilaya, selon la conservation des forêts que sont le barrage de Bougara, étant la plus vaste zone humide de la région, le lac ''Meghila'', le barrage de ''Koudiet rosfa'', le lac ''Sidi Abdoune'', ''Merdja'', ''oued Gouacem'' et la station thermale de Sidi Slimane. A noter que l'opération de classement contribue à valoriser ces zones et à mettre en place un schéma d'aménagement et de gestion dans le domaine du développement intégré, a-t-on souligné. Ces zones humides seront classées selon les conditions fixées par la convention internationale de Ramsar dont la richesse florale et faunistique, la disposition de chaque région de 20.000 oiseaux d'eau migrateurs et un nombre, pas moins de 1 pour cent, d'oiseaux rares. Le programme élaboré par la conservation des forêts des wilayas de l'ouest du pays à l'occasion de la célébration de la journée mondiale, placée cette année sous le slogan ''la protection des zones humides: réponse aux changements climatiques'', a comporté des activités de sensibilisation, d'information et de divertissement destinées aux élèves pour mettre en valeur l'importance de ces sites naturels, leur rôle dans la biodiversité et l'organisation d'opérations de plantation d'arbustes. L'île de Rachegoune, distante d'une trentaine de kilomètres du chef-lieu de la wilaya de Aïn Témouchent, a été également proposée au classement en tant que zone humide, a-t-on appris mardi à Beni Saf de la conservation des forêts. Cette île, qui renferme un potentiel floristique et faunistique appréciable, s'étend sur une superficie de 12 ha. Un bureau d'étude français a élaboré, à l'occasion d'une rencontre à Béni Saf sur les zones humides, une étude d'aménagement de cette île. Les grottes féeriques de Ain Beni Add et oued Tafna sont proposées au classement comme zones humides d'importance mondiale selon la convention de Ramsar, a-t-on appris mardi auprès du directeur du parc national de Tlemcen. Pour ce faire, les dossiers de ces deux sites ont été déposés au niveau de la direction générale des forêts. Ces propositions seront validées dès l'année prochaine, a indiqué le même responsable en marge de la célébration de la journée mondiale des zones humides. Ces deux sites disposant de véritables atouts écologiques jouent un rôle non des moindres dans la biodiversité, viennent s'ajouter aux deux autres zones humides de la wilaya déjà classées, en l'occurrence "Dhayet El Ferd" qui se trouve au cœur d'une zone steppique, à quelque 60 km du chef-lieu de wilaya. Le parc national de Tlemcen qui consent d'énormes efforts pour la préservation des zones humides et de la biodiversité oriente une grande partie de ses activités à la sensibilisation et à l'information des jeunes, notamment les élèves, de l'importance de l'environnement et de la nécessité de le préserver pour une meilleure qualité de vie.