Rouached, du nom du savant Abdelkader El Rachedi, juge et mufti de Constantine au 17e siècle, est distante de 32 km à l'ouest du chef-lieu de la wilaya de Mila, abritant 27 023 âmes, dont 15 000 à Rouached-centre, et est accessible, au sortir de la RN79 reliant Mila à Ferdjioua par le CW6. Une localité typiquement rurale, constituée de 14 quartiers urbains et 34 mechtas, dont 4 agglomérations secondaires : Sidi Zerrouk, Zanka, Rahbat Ayoune et Taflat. Le tout disséminé sur une superficie totale de 97,5 km2. La région, communément appelée Monaco puisqu'elle abrite, à l'échelle de la wilaya, la plus forte communauté d'anciens émigrés de France, est une localité qui survit grâce à quelques ingrédients comme le commerce, les petits élevages et les cultures maraîchères destinées beaucoup plus pour les besoins domestiques. Il n'y existe aucune installation économique et, mis à part ces petites débrouilles qui ne peuvent, à l'évidence, absorber le taux de chômage hallucinant avoisinant les 70%, la localité subit au quotidien les affres d'un marasme étouffant. Avec des ressources maigres et dérisoires (environ 4 millions de dinars), l'APC tente de sauver la mise. Vingt-sept postes permanents ont été dégagés en 2008 par la municipalité, 92 postes contractuels sont en voie d'affectation au profit des « sans niveau » dans le cadre du dispositif à l'aide et l'installation professionnelle (DAIP), et 40 postes seront répartis au titre de la résorption de l'analphabétisme. AEP, aménagement urbain et routes Le cadre de vie a accompli, ces deux dernières années, un saut qualitatif à la lumière de la concrétisation des nombreux projets de réhabilitation des voies et axes routiers. Plusieurs citoyens interrogés sont de cet avis. Il fait bon vivre, à présent, à Rouached et « l'époque où il fallait s'armer d'une paire de bottes pour traverser une rue n'est plus qu'un lointain souvenir », a indiqué le P/APC, Amar Dekhmouche. A ce titre, 6 opérations de rénovation de tronçons routiers ont été réalisées en 2008 dans le cadre du sectoriel, moyennant une enveloppe de 180 millions de dinars, alors que trois autres opérations, inscrites en 2008, sont confiées. En matière d'alimentation en eau potable, les riverains ne s'en plaignent nullement. A la faveur de la mise en service du barrage de Béni Haroun, la localité, approvisionnée à partir du couloir alimentant les 10 localités du nord de la wilaya et un réseau de distribution entièrement rénové en 2006, est desservie tous les jours. Un projet d'AEP au profit des mechtas de Laksari et Lounakel, soit près de 1 000 habitants, est en voie de réalisation. Pour briser l'enclavement pesant, la DTP a mobilisé un pactole de 230 millions de dinars pour la réalisation d'un pont de 100 m de longueur entre Rouached et Minar Zaraza sur Oued El Kébir. Le projet, confié à SAPTA (Alger), s'ajoutera à la construction d'un ouvrage similaire qui reliera au nord Rouached à la RN100. Par ailleurs, cette commune n'en pâtit pas moins d'insuffisances criardes, comme la couverture en gaz naturel qui enregistre taux de 63% à Rouached-centre, alors que tous les autres ensembles en sont dépourvus, en plus de l'existence d'un seul complexe sportif de proximité (CSP) depuis l'Indépendance pour une population à majorité jeune, une simple aire de jeu surexploitée par les deux clubs de football de la régionale III, en l'occurrence l'USBR et le CCR, regroupant à eux seuls près de 140 athlètes. Les promesses de la DJS de revêtement de cet espace en tartan de 5e génération sont restées lettre morte. Ceci sans oublier le dos rond fait depuis 2002 par le département de la culture au projet de construction d'un centre culturel, en dépit de l'existence du terrain d'assiette.Toutes ces demandes légitimes attendent d'être traduites dans les faits.