Skikda a célébré, hier, la journée mondiale des zones humides. Les services de la conservation des forêts ont concocté, à cet effet, un riche programme à connotation éducative. Un établissement scolaire de la localité de Boumaïza a abrité des expositions, en plus de conférences visant à sensibiliser les collégiens sur l'environnement. Des visites guidées sur les Garaat de la zone Guerbès-Sanhaja ont également été retenues. Ainsi, les participants ont eu à admirer la diversité biologique d'une région inscrite comme patrimoine d'importance internationale par la convention de Ramsar. Un classement qui a d'ailleurs permis à notre pays de disposer d'un ensemble d'actions et d'aides de plusieurs organismes internationaux visant à consolider les opérations de valorisation et de protection d'une zone abritant à elle seule plus de 14 % de la biodiversité nationale. Pourtant, cette même zone, que des étrangers nous poussent à préserver, est souvent exposée au pillage de sable. Plus grave encore, d'autres sablières autorisées sont exploitées depuis longtemps et risquent, si l'hémorragie perdure, de venir à bout d'immenses dunes, et de là perturber le biotope de la zone. Cette situation n'a pas échappé à la jeune association pour la protection de la nature et le développement rural durable, Horizons 21 de Skikda, qui vient de rendre public un communiqué de presse. L'association, tout en louant les actions entreprises par la direction des forêts après les lâchers de faisans, a tenu, par la même occasion, à dénoncer les extractions sauvages et abusives de sable. « Ces atteintes dénudent souvent la région d'un couvert végétal indispensable à l'équilibre de la zone », lit-on dans le communiqué. Horizons 21 attire également l'attention des autorités compétentes sur la montée des eaux souterraines à la surface au niveau de certains périmètres.