Selon des sources sûres, le Service régional des renseignements et des recherches opérationnelles (SRRRO) de Annaba a désormais un nouveau patron. Il s'agit de Boutaba Youcef, ex-officier des Renseignements généraux (RG) dans la wilaya de Constantine, avant d'assurer une responsabilité administrative à la sûreté de wilaya de Annaba. Il sera installé officiellement aujourd'hui par les représentants de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), en remplacement de Zerrouki Tidjani mis, depuis décembre 2008, à la disposition de la sûreté de wilaya de Guelma. Territorialement compétent sur les wilayas d'El Tarf, Guelma et Annaba, le SRRRO Annaba a été accusé d'« insuffisances » en matière d'information sécuritaire. Surtout après l'opération d'arrestation par les forces combinées, dans la localité de Kbouda, commune de Sidi Kaci (El Tarf) de deux terroristes : Kazzi Abderezek (43 ans) et son frère Mohamed (39 ans). Une carence consolidée par l'existence d'un réseau de soutien activant depuis 7 mois entre El Tarf et El Oued. Cette arrestation a permis également la découverte d'une quantité de puces anonymes à bord d'un véhicule de type Atos. Ce véhicule sans papiers avait servi au transport de terroristes entre El Oued et El Tarf. Abdelaziz, qui s'est avéré être l'émir d'Al Qaïda pour le Maghreb dans la wilaya d'El Oued et le bras droit du sinistre terroriste Abderezak El Para dans la région sud-est, comptait placer des bombes dans la base vie des Japonais de Cojaal en charge de la réalisation d'un important tronçon de l'autoroute Est-Ouest. Des bombes artisanales actionnées à distance via les puces anonymes acquises avec de faux documents. Ce changement à la tête du SRRRO intervient dans un contexte difficile qui affecte considérablement la police algérienne, notamment à Annaba, particulièrement après la mise sous mandat de dépôt en moins d'une semaine de deux policiers, dont une femme, pour tentative d'homicide volontaire. Bien qu'en civil, les deux policiers n'ont pas hésité à user de leur arme de service pour « régler » des affaires personnelles. Ce qui a fait réagir le patron de la DGSN, qui a envoyé une commission d'enquête ce week-end à Annaba à l'effet d'établir un rapport détaillé des problèmes psychologiques, professionnels et sociaux auxquels semblent être confrontés les agents et les officiers de police. Les enquêteurs ont même soumis ces derniers à un questionnaire composé de 200 questions traitant de toute la problématique susceptible d'affecter la psychologie des hommes en bleu.