J'aurais aimé ne plus « discuter » vos écrits après la lettre que je vous ai adressée quand vous avez répondu dans votre « contre mémoires » aux élucubrations du sieur avocat Bentoumi, je vous ai confirmé par écrit ce que j'ai dit à Bentoumi « Belhocine a rejoint le FLN en militant avant de le rejoindre en avocat ». La salle était pleine de militants anciens MTLD et de militants d'Alger. Presque tous se connaissaient. Je n'ai pas apprécié que, dans votre « contre mémoires », vous ayez annoncé que ce fut Amirouche votre contact. C'est faux, vos contacts ce fut d'abord moi-même puis le lieutenant Kaci (plus tard commandant) et son adjoint Tarikt Rachid... toujours vivant. Au cours de la rencontre qui a réuni le commandant Kaci, son adjoint Tarikt Rachid, vous et moi-même, vous avez proposé d'amener d'Alger du matériel pour le maquis, je suis arrivé jusqu'à vous dire : « Si vous ne me trouvez pas frappez à la porte de notre résidence et demandez à la vieille dame qui vous ouvrira la porte d'appeler Mme Alilat Larbi. Votre mission sera terminée, mon épouse ne vous connaissait pas. Malheureusement, si le matériel dont vous parliez est arrivé à Béjaïa (Lamine Khène, Hermouche Saïd), il ne parvint jamais au maquis et j'ai incidemment su que Amirouche en a piqué une crise. » Revenons à la première cellule de Béjaïa, vous n'en êtes pas comme vous l'écrivez sur El Watan du 30 septembre 2004, le premier créateur. La première cellule de Béjaïa fut mise sur pied par Allaoua Ihadadène sous les ordres de Kaci (plus tard commandant) qui avait à l'époque comme adjoint Tarikt Rachid toujours vivant. Vous avez fait partie de cette cellule qui ne tarda pas à tomber entre les mains des gendarmes. Avocat, vous ne pouviez pas être arrêté sans l'accord du bâtonnier. Parti de la gendarmerie, vous vous êtes dirigé vers la gare pour prendre un train pour Alger. Reprenons à partir de ce moment : vous avez quitté le territoire national sans autorisation du maquis, Abane qui était le prestigieux second de Ouamrane à Alger ne pouvait pas envoyer en France un monsieur connu par sa désertion du MTLD (affaire Idir el watani). Les responsables FLN de France, en difficulté avec le MNA, ne pouvaient pas accepter un homme venu du pays sans « laissez-passer » du maquis. N'empêche ! Vous vous êtes rendu en France, « en Tunisie, au Caire en « intellectomane » pots de confiture rangés sur une étagère attendant la fin de la guerre pour diriger le pays. Vous avez participé au pouvoir (membre de l'Assemblée constituante en 1962). Vous avez été un agent du pouvoir, que vous disiez ne pas apprécier quand vous avez cherché à ramener au bercail Aït Ahmed et ses amis en « colonie de vacances » dans le Djurdjura. Vous avez participé à la commission d'enquête (grand signe de confiance sur la mort du héros chahid Boudiaf). J'aimerais ne plus avoir à prendre position sur certaines de vos déclarations, car comme il est écrit, le plus coupable n'est pas celui qui fait le mal mais celui qui voit le mal et n'agit pas.