Les élèves des CFPA filles de Béjaïa et d'Aokas sont entrés en grève pour protester contre la décision du ministère de la Formation et de l'Enseignement professionnels de les soumettre, à partir de cette année, à l'instar de leurs camarades d'autres sections à l'échelle nationale, à un examen national. L'instruction ministérielle émanant de la direction de l'orientation, des examens et des homologations (DOEH) apporte du nouveau concernant les modalités d'organisation des examens pour l'obtention des diplômes de certificat de maîtrise des techniques comptables (CMTC), certificat d'économie et droit (CED) et les brevets professionnels (BP) de banque et assurance. Reçue hier par le directeur de la formation professionnelle (DFP) de la wilaya, une délégation des stagiaires en est sortie tout aussi inquiète que révoltée. « Le DFP a tenté de nous rassurer mais ce qu'il dit n'est pas ce qui est écrit dans la note du ministère », commente une stagiaire. L'instruction ministérielle, objet de la contestation, n'est pas plus claire. Rappelant la réglementation qui définit l'organisation en session nationale des examens relatifs à ces diplômes, celle-ci considère que cette réglementation n'a pas été modifiée puisque le principe de la tenue de cet examen national est maintenu. Pourtant, cet examen, faut-il le préciser, n'était réservé jusque-là qu'aux seuls candidats libres dont ceux inscrits au CNEPD. « Les stagiaires ayant bénéficié d'une formation en vue de l'obtention de l'un de ces diplômes en mode résidentiel participeront aux examens qui seront organisés lors de la prochaine session qui aura lieu en juin 2009 », ajoute l'instruction que les stagiaires de ces spécialités rejettent ; ils exigent que soit reportée l'application de ce texte pour les prochaines sections. « En cas de besoin, ces derniers devront être informés de ces dispositions afin qu'ils soient rassurés et qu'ils puissent éventuellement mieux se préparer à ces examens », préconise la DOEH, qui n'a pas encore arrêté les modalités d'organisation de l'examen en question. Les stagiaires se disent complètement désorientés. « L'administration nous a demandé de lui laisser nos numéros de téléphone pour qu'elle puisse nous contacter pour la date de l'examen », nous dit une stagiaire du CFPA d'Aokas en fin de stage. Les stagiaires des deux sections CMTC du CFPA filles de Béjaïa ont informé, par écrit, leur direction de leur « refus de se présenter aux examens de synthèse qui auront lieu du 9 au 15 février » et rappellent, à l'occasion, qu'elles sont depuis mardi dernier en grève illimitée « en l'absence d'une solution à ce problème qui (les) angoisse et perturbe », écrivent-elles. Cette grogne est partagée par leurs camarades du CFPA d'Aokas, qui se joignent à l'action. Dans la wilaya, les centres de formation qui comptent des sections de ces spécialités ne sont pas nombreux du fait que celles-ci n'ont été intégrées dans la nomenclature des offres de formation publique qu'il y a trois ans.