L'activité pédagogique au CFPA d'Adekar connaît de sérieuses perturbations depuis la mi-avril, suite au conflit opposant les enseignants à l'administration. Le problème est né après la sanction qu'a prononcée une commission paritaire à l'encontre d'un enseignant, accusé de consommation d'alcool à l'intérieur de l'établissement, doublée d'une bagarre qui a éclaté entre lui et un agent chargé de sécurité du centre. Sanctionné pour « faute de troisième degré », l'enseignant a été muté vers le CFPA de Timezrit. Les enseignants, affiliés à l'UGTA, se disant convaincus que la sanction est injuste, ont décidé alors de déclencher une grève dont les deux principales revendications, adressées à la Direction de la formation et de l'enseignement professionnels (DFEP) de la wilaya, sont la réintégration de leur collègue muté et le départ de l'actuel adjoint technique. La satisfaction par la DFEP de la première revendication relative à la réintégration a dicté la décision de reprendre les cours avant que les grévistes ne décident de geler les examens en réclamant du directeur du CFPA d'appliquer des décisions de la DFEP. Ce que refuse, de son côté, la direction du CFPA qui affirme que la décision de la commission paritaire est juste et que toute réintégration doit passer par la commission de recours de la wilaya. Cette position est partagée par la section locale du SNAPAP, dont est membre l'agent agressé, qui s'est adressée au ministère de tutelle pour dénoncer la décision de réintégration prise par la DFEP. Pour l'organisation des examens, l'administration a dû faire appel à d'autres enseignants avec lesquels les stagiaires ont refusé de reprendre les cours et de passer les examens, et se disent disposés à le faire qu'avec leurs propres enseignants. Le conflit persiste, du moins jusqu'à la fin mai dernier, et chacun campe sur ses positions.