Contacté par nos soins au sujet de l'évolution du projet de CET (centre d'enfouissement technique) initialement prévu à Ichariouène, commune de Mizrana, M. Hachmani, maire de cette localité nous a informé qu' « une opération PCD a été dégagée pour les besoins de l'étude de ce projet ». Depuis, rien ne semble venir secouer le cocotier de la bureaucratie. Comme si tout était considéré comme un fait d'annonce, « du tape-à-l'œil » diraient certains. En effet, bon nombre de citoyens, qu'ils soient de Tigzirt, d'Iflissen, de Makouda, et évidemment de Mizrana commencent à douter sérieusement de ces projets lancés à grands coups de tapage médiatique, mais plus le temps passe, plus les déboires se multiplient. Place alors à la rumeur. Ils se demandent le pourquoi de ces projets sans lendemains. Le maire de Mizrana nous informe que « le montant de ce CET avoisine les 40 milliards de centimes, selon l'étude que nous avons prise en charge. Le tout est envoyé à la direction de l'environnement. Celle-ci a envoyé le dossier à son tour à la commission nationale des marchés… » Une valse, en somme ! Par ailleurs, profitant de la présence de M. A. Tirouche à l'APW, celui-ci nous brossa un aperçu sur la situation environnementale dans la région. Sachant qu'elle est peu reluisante, cet élu nous signale que : « L'APW de Tizi Ouzou a organisé, en collaboration avec la direction de l'environnement et l'association AJIE, l'automne passé une journée d'étude technique sur la gestion des déchets ménagers et assimilés. La commission de l'environnement a élaboré des solutions à cette problématique. Elle a préconisé des ébauches à cet immense chantier qu'est l'environnement. » A ce titre, il nous a cité la réalisation de décharges publiques contrôlées et CET, réalisation d'un plan directeur de gestion des déchets, dotation des communes en moyens humains et matériels, protection du barrage de Taksebt et de l'oued Sébaou, et pour conclure, la protection du littoral. Il y a lieu de signaler que cette journée d'étude a préconisé la mise en place d'une police de l'environnement, l'aide aux associations à caractère écologique. « La commission a brossé tout ce qui pouvait aller dans le sens de la sauvegarde de notre patrimoine écologique », précise-t-il. Cela paraît un plan ambitieux, mais vu l'étendue de la wilaya et son relief, la direction de l'environnement a du pain sur la planche, peut-on se hasarder à dire, si on ajoute dans la foulée le problème du traitement « des huiles askarel produites par les transformateurs et les déchets des travaux publics », signale M. Tirouche et d'ajouter à l'attention de l'opinion publique qu' « en ma qualité de membre de cette commission environnementale, nous avons procédé à l'installation d'une commission de suivi des recommandations adoptées lors de cette journée d'étude pour des solutions pratiques ». Espérons que cette initiative se concrétise et aille de concert avec la réalité du terrain.