Evasif dans ses réponses, M. Ouzane évoquera les projets qui bénéficieront aux usagers des transports, mais toujours dans un futur pas toujours proche. Le directeur des transports d'Alger, Ouzane Rachid, était l'invité, hier, du forum d'El Bahdja. Toujours évasif, le directeur est revenu sur l'état du secteur des transports et ses perspectives. « Le réseau routier se trouve toujours congestionné. Quelque 143 000 véhicules se trouvent en plus sur les routes », relève le directeur, en assurant que deux enquêtes ont été menées pour comprendre les habitudes de déplacement des habitants et réguler ainsi la circulation. En plus du manque d'infrastructures, la congestion s'explique, selon le directeur, par l'« utilisation abusive » de voitures légères. « On doit résoudre ce problème, soutient-il, par la mise en place d'un transport public performant, confortable et régulier. » Le directeur ne voudra pas contrarier le wali, M. Addou, qui a pris sur lui la mesure de la « ligne bleue » vite abandonnée, puisque trop vite dépassés par la réalité du terrain. « Cette opération, qui a réussi ailleurs, devait permettre de mettre en œuvre le covoiturage et ainsi, faire diminuer le nombre de voitures sur les routes », assure M. Ouzane sans pour autant trop s'étendre sur la caducité d'une action prise à la hussarde. L'achèvement de l'opération d'électrification des trains de banlieue, l'ouverture de nouveaux téléphériques et la réhabilitation de ceux existant déjà, la création d'un centre de contrôle du trafic routier avec la réalisation de 100 nouveaux carrefours équipés de feux tricolores permettront de trouver des solutions, selon le directeur. Le métro sera opérationnel à l'été 2009 et le tramway en août 2010. Le tramway n'ira pas jusqu'à Aïn Benian, comme prévu. Explication toute trouvée : la morphologie cahoteuse de la RN11 qui longe le littoral ouest de la capitale. « A sa place, il est prévu la mise en marche de bus. Le tracé a été changé et c'est entre Chéraga et Aïn Allah que ce tramway sera installé », soutient M. Ouzane. La mise en marché du projet des trains de banlieue a été reportée. Prévue pour janvier 2009, cette opération ne se fera pas avant longtemps. Le directeur assure que tous les essais ont été effectués et il ne reste qu'à mettre « incessamment » les rames en service. Le centre de contrôle du trafic routier sera jumelé avec l'opération des 100 carrefours équipés en feux tricolores. « Cela permettra un système intégral. Une durée d'une année a été prévue pour finir ce projet », relève M. Ouzane qui n'explique pas les retards dans un projet « faisant l'objet d'études à l'occupe de l'ancien occupant d'El Biar, Beldjoudi ». Des transporteurs « maladroits » ont été verbalisés, mais le phénomène reste persistant. « En 2008, 898 PV ont été établis par la direction et 502 bus à la fourrière », dit, tout content, le directeur qui assure que ses services sévissent, mais que les usagers doivent aussi « s'y mettre ». Les difficultés rencontrées par les habitants de l'endroit où le chantier du tramway a été lancé ont été évoquées lors du forum. « Les travaux se font en milieu urbain et les tracas doivent être acceptés par les citoyens, le projet est d'utilité publique. Et à la fin, c'est tout l'axe qui sera requalifié avec de nouveaux aménagements », affirme le directeur. Le directeur reviendra également sur les difficultés de stationnement. « 7 parkings d'une capacité de 7000 places ont été prévus dans quelques communes et le travaux ne tarderont pas à être lancés en mars. Des études ont été achevées », relève-t-il en faisant remarquer que des coopératives de jeunes ont été prévues par la note du ministre de l'Intérieur pour la gestion des espaces urbains de stationnement et des APC. M. Ouzane réfutera l'accusation selon laquelle des parkings de la wilaya seraient occupées illégalement par des concessionnaires automobiles. « Les 11 parkings font partie du patrimoine de la wilaya. Aucun concessionnaire ne les occupe », insiste-t-il.