A Guelma, et bien entendu ailleurs aussi, tout marche de travers. Garage de mécanique-auto, menuiserie, atelier de ferronnerie et de soudure, discothèque, etc., tous ces commerces s'ouvrent depuis plusieurs années n'importe où, c'est-à-dire dans les cités résidentielles, causant beaucoup de dégâts et de nuisances, principalement la pollution sonore. Parfois même on travaille tard dans la nuit, en dehors des horaires de travail réglementaires. Il est des magasins de vente de matériaux de construction, de la ferraille, du sable, du gravier, etc., ayant pignon sur rue ou plutôt bloquant carrément le trottoir et la chaussée, sans parler de la sarabande causée par les camions lors des chargements et déchargements. Oui, comme si les locaux ne suffisaient pas, la chaussée et le trottoir sont squattés et utilisés par certains commerçants et autres artisans comme leurs biens propres. Ainsi, dans les villes et villages de la wilaya de Guelma, il n'existe pratiquement plus de cités résidentielles où l'on peut vivre dans le calme et la tranquillité, où l'on peut se reposer après une longue journée de labeur. De fait, la plupart des cités résidentielles sont devenues, déjà depuis plusieurs années, autant de zones d'activité sauvages avec tout ce que cela comporte comme pollution sonore poussée à son paroxysme et autres désagréments. Même les cités dites huppées ou se voulant l'être, n'échappent pas à cette métamorphose négative. Quant aux cités des villas héritées du temps de la colonisation, il y a belle lurette qu'elles n'existent plus, telle la cité Bon accueil, la malheureuse bien nommée. Cette question a été soulevée lors de la dernière session de l'APW, qui, soit dit en passant, a le mérite de l'avoir fait, et où on a débattu un rapport de la direction de l'environnement. Mais cela ne vaut rien sans l'application des recommandations et leur suivi. Certains artisans et autres commerçants peuvent toujours, une fois interpellés sur leurs agissements, arguer du fait qu'on ne leur a pas permis d'acheter un lot de terrain dans les zones d'activité disséminées à travers la wilaya totalisant 116, 6 ha pour s'y installer ou dans la zone industrielle de Belkheir, non loin de la ville de Guelma d'une superficie de 45 ha. Il faut dire que presque toutes ces zones sont à l'état embryonnaire, depuis leur initiation voilà plusieurs années.