Quatre prévenus, parmi lesquels figure une jeune femme, ont comparu, hier, devant la cour d'appel d'Oran sous le principal chef d'accusation de trafic de drogue. Rappelons qu'ils ont été condamnés chacun, en première instance, à une peine de sept années de prison ferme par le tribunal correctionnel de Seddikia. Selon l'acte d'accusation, la genèse remonte au mois de novembre de l'année écoulée, lorsque les enquêteurs de la police ont été informés sur les agissements frauduleux de dealers. Les renseignements faisaient également état de la présence d'individus suspects dans une construction illicite surplombant la cité des Amandiers, à la sortie nord-ouest de la ville. Une descente, opérée dans cette habitation, s'est soldée par la saisie d'une quantité de 100 grammes de kif traité. Quatre personnes, dont une femme, ont été interpellées sur les lieux. Hier, à la barre, la prévenue B.Y. a affirmé que « son rôle se limitait au ménage et à la cuisine. Je le faisais en contrepartie de mon hébergement car je n'avais pas où aller ». Le principal accusé, B.M., propriétaire de l'habitation perquisitionnée, a déclaré pour sa part : « Un ami, originaire de la ville de Maghnia, m'a confié temporairement ses affaires. Je ne pouvais pas savoir qu'il y cachait de la drogue ». Le représentant du ministère public a mis en évidence la gravité des faits avant de requérir le maintien des peines initiales. Les avocats ont plaidé non coupable et ont demandé l'acquittement au bénéfice de leurs mandants. L'affaire a été mise en délibéré.