Les luminaires publics n'éclairent plus les ruelles de ces cités. Selon Mohamed Bounab, président d'APC de Bab Ezzouar, cette coupure est due au non-paiement des redevances d'électricité. Ces dernières s'élèveraient à plus de 17 millions de dinars, représentant un passif cumulé entre les exercices 2000 et 2003. Un premier versement de 6 millions de dinars a été, par ailleurs, effectué par l'APC. Pour le restant de la somme, soit 11 millions de dinars, un calendrier de paiement a été établi entre l'APC et la direction commerciale de Sonelgaz d'El Harrach. Néanmoins, le président de l'APC a soulevé certaines lacunes dans la facturation. Selon lui, la consommation en énergie électrique de la Protection civile, celle des établissements scolaires et des centres de santé ainsi que l'ex-Couvertex est prise en charge, jusqu'ici, par l'APC. Or, ces administrations qui disposent de leur propre budget doivent aussi honorer leurs dettes envers Sonelgaz. En juillet 2003, Sonelgaz a réclamé à l'APC 49 millions de dinars en plus de l'ancien passif qui est de 11 millions de dinars. De l'enquête effectuée par les services de l'APC de Bab Ezzouar, il ressort que les dettes de l'APC ne sont que de 4 millions de dinars. «Nous n'allons payer que ces 4 millions en plus des 11 millions de dinars précédemment réclamés», dira le président de l'APC avant d'ajouter : «Sonelgaz a privé la commune d'électricité sans aucun préavis.» Notre interlocuteur compte, toutefois, saisir les instances judiciaires pour rétablir l'éclairage public à Bab Ezzouar.