Malgré les assurances des responsables locaux de l'Algérienne des eaux (ADE), qui promettent un retour à la normale progressivement, il n'est pas certain que le calvaire des citoyens, et notamment des ménagères, cessera à court terme. «Nous ne recevons que rarement ce précieux liquide mais, pis encore, à des heures impossibles, parfois à 2h ou 4 h», nous confie cette mère de famille. Interrogé à ce sujet, M. Issoulah, cadre technique à l'ADE nous dira : «Effectivement, la distribution se fait par secteur et commence généralement à partir de 19 h, ce qui fait que certains quartiers ne reçoivent l'eau que bien plus tard. Nous avons opté pour ces horaires en soirée afin d'éviter le gaspillage, car personne ne peut nier le peu de civisme dont font preuve certains de nos citoyens qui n'hésitent pas et sans aucune gêne à laver leurs voitures, à rafraîchir les trottoirs ou à arroser leurs jardins.» Les causes de ces persistantes perturbations sont liées à la vétusté du réseau et aux fréquentes chutes de tension au niveau de la station de pompage située au Pont noir. «La pose de la conduite principale d'adduction remonte à 1975. Ce vieillissement entraîne inévitablement de fréquents éclatements des canalisations plus particulièrement à Aïn Zaouïa. Comme ces interventions sur le terrain peuvent prendre quelques jours, c'est tout notre programme de distribution qui est chamboulé», nous confie-t-il. Il ajoute que les chutes de tension occasionnent des dégâts aux armoires de la station de pompage. Néanmoins, pour pallier ce problème, les services de l'hydraulique ont refait la conduite sur six kilomètres alors qu'il est prévu dans les prochains jours d'autres travaux sur 1 km avec une tuyauterie d'un diamètre de 350 mm. Draâ El Mizan compte 122 000 habitants mais sa capacité de stockage de l'eau potable n'est que de 2 800 m3.