Les habitants comptent également tenir un sit-in devant le siège de la daïra pour protester contre la non-prise en charge de ce problème par les autorités locales. Décidément, la pénurie de l'eau ne cessera jamais d'alimenter la tension entre les citoyens et leurs responsables. C'est le cas, cette fois-ci, de la commune des Ouadhias qui fait face à des restrictions dues, en partie, à la vétusté du réseau d'alimentation en eau potable. La situation est telle que les habitants envisagent de lancer une action de protestation pour crier leur ras-le-bol. Première mesure envisagée : la tenue d'un sit-in devant le siège de la daïra, vers la fin de ce mois, au cas où le problème de réfection du réseau d'alimentation en eau potable demeure sans solution. En effet, les autorités locales ont été saisies par le biais d'une lettre ouverte adressée au wali de Tizi Ouzou, dont nous détenons une copie. Le comité intervillages et quartiers de la commune des Ouadhias monte au créneau et s'insurge contre les pouvoirs publics, à leur tête le chef de daïra, pour n'avoir pas honoré ses engagements quant à la prise en charge de ce problème. Il s'agit, en fait, de la réfection de la tuyauterie sur une longueur de 3,5 km, allant du réseau d'alimentation en eau potable, à partir de la station de pompage de Takhoukht jusqu'au réservoir situé au village Aït Abdelkrim, à partir duquel est alimentée toute la population de la commune. Le réseau, dont la tuyauterie est réalisée au début des années 1980, se trouve dans un état défectueux, occasionnant ainsi une perte d'eau inestimable, avant l'arrivée de celle-ci au réservoir, pendant que la population locale souffre au quotidien du manque d'eau dans ses robinets, notamment en période d'été. Selon les plaignants, la question a été soulevée, le 23 août 2004, lors d'une réunion tenue entre les représentants des comités de village et le chef de daïra, en présence des représentants des services de l'hydraulique et de l'ADE, au cours de laquelle il a été convenu, précise la missive, de “la prise en charge du problème”. Ainsi, depuis une année, et en dépit d'une série de réunions tenues avec le chef de daïra, le comité intervillages et quartiers déplore la “mauvaise foi” du premier responsable de la daïra, en constatant que rien n'a été fait jusqu'à présent, hormis la réfection d'un tronçon de 300 mètres, un travail qualifié de “bricolage” par les rédacteurs de la requête. À ce jour, la population attend avec impatience le lancement des travaux de réfection de la tuyauterie du reste du tronçon de 3 200 mètres, afin de mettre fin à ce calvaire. Il est noté dans la lettre que la dernière réunion avec le chef de daïra s'est tenue le 4 mai dernier, avant de se terminer, malheureusement, en queue de poisson. Cette situation pousse les représentants des comités de village et quartier à monter au créneau en envisageant la tenue d'un sit-in de protestation, vers la fin du mois courant devant le siège de la daïra, si d'ici-là le problème demeure sans suite. M. S. B.