Attendue pour l'inauguration de la manifestation qui devra durer jusqu'à vendredi, Mme Khalida Toumi, ministre de la Culture, sera présente à la cérémonie de clôture. L'annonce en a été faite par le secrétaire général de la wilaya au cours de son allocution d'ouverture dans laquelle il a rendu un vibrant hommage au comédien disparu pour son militantisme pour la cause nationale et l'avènement de l'art des planches auquel il a consacré toute son énergie sa vie durant. C'est sur une exposition retraçant les péripéties de l'art théâtral durant la période coloniale que se sont focalisés les regards d'un large public venu à l'occasion suivre les représentations programmées. La pièce intitulée La dernière leçon de la compagnie du théâtre Sindjab de Bordj Menaiel qui a été présentée devant une assistance nombreuse n'a pas manqué de provoquer beaucoup d'effets de par son ton incisif et le jeu des nombreux personnages campés par un trio de comédiens au talent avéré. La pièce met à nu certains archaïsmes qui continuent encore de sévir dans notre système scolaire, faisant de l'école le lieu où le savoir est soumis au pouvoir des charlatans. Peut-on aller dans une école où le maître est soumis aux pratiques obscurantistes et dont la classe est mise en quarantaine afin de permettre aux chauves-souris de se repaître du sang d'un coq immolé pour éloigner les esprits maléfiques ? Il faut dire que le rôle du maître a été magistralement grimé par le comédien, brocardant les autorités locales, le directeur d'école, l'inspecteur, car tous responsables de la situation de sinistre dans laquelle se débat l'école algérienne. La soirée a été artistique au grand plaisir des amateurs du chant chaâbi qui ont pu apprécier les nombreuses variations du timbre de l'un de ses ténors, en l'occurrence El Koubbi.