Ainsi, le dernier drame en date est intervenu la semaine dernière au niveau d'un hameau de la commune de M'kira. Une écolière de 9 ans a été percutée violemment par un fourgon de marque Peugeot J5. La malheureuse victime décédera quelques heures après son admission à l'hôpital. Aussitôt la nouvelle connue, la population villageoise qui n'a jamais cessé de réclamer une sécurité sur ce tronçon qui est emprunté par les chauffards comme une piste d'essai a bloqué la chaussée en utilisant non seulement des troncs d'arbres et des blocs de pierre, mais aussi en creusant des tranchées dans l'asphalte. «Jusqu'à quand cette route continuera-t-elle à tuer nos enfants?», crient les parents, alors que certains jeunes nous citent en exemple les villages de Marako (Tizi Gheniff) qui avaient connu plusieurs cas similaires et qui avaient été contraints de bloquer la circulation pour faire réagir les responsables. «Il y a trois années, l'APC a dépensé inutilement une grosse somme d'argent pour réaliser des passages cloutés avec des matérieaux qui coûtaient 900 DA l'unité mais l'opération a été un véritable échec d'autant plus que cela n'empêchait pas les chauffards d'accélerer sur ce tronçon», nous confie un étudiant du hameau. Pour sa part, contacté au téléphone, le secrétaire général de l'APC de M'kira, tout en déplorant ce drame, nous apprendra que des démarches ont été entreprises depuis longtemps auprès des services concernés, afin de réaliser des ralentisseurs en conformité avec la réglementation en vigueur. Mais, en attendant, combien de gosses seront-ils victimes des chauffards ?