Dans l'optique de parvenir à la généralisation de l'utilisation de la langue amazighe dans les différentes institutions publiques en Algérie, le Congrès mondial amazigh, CMA, exhorte les élus locaux à intervenir dans l'environnement des territoires relevant de leur compétence. En effet, dans une lettre adressée aux présidents des assemblées communales et de wilaya, les membres de cette organisation non gouvernementale rappellent les textes en vigueur régissant l'utilisation de la langue de Massinissa, notamment la Constitution algérienne qui stipule que « tamazight est également langue nationale. L'Etat œuvre à sa promotion et à son développement dans toutes ses variétés linguistiques en usage sur le territoire national ». Les rédacteurs du même document estiment que « les peuples autochtones ont le droit de revivifier, d'utiliser, de développer et de transmettre aux générations futures leur histoire, leur langue… ». Le même texte relève que « les Etats prennent des mesures efficaces pour protéger ce droit et faire en sorte que les peuples autochtones puissent comprendre et être compris dans les procédures politiques, juridiques et administratives, en fonction, si nécessaire, des services d'interprétation où d'autres moyens appropriés ». Les membres du bureau mondial du CMA demandent, de ce fait, aux élus locaux à « prendre toutes les mesures réglementaires nécessaires à l'usage de la généralisation de la langue amazighe au sein des institutions ». Pour ce faire, le CMA s'est montré disposé à apporter toute l'assistance technique.