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L'habit ne fait pas l'homme
Planches. Er radjoul Al Aâri de Belkacem Amar Mohamed
Publié dans El Watan le 18 - 02 - 2009

Il fut un temps où Boughendja sillonnait monts et vallons pour implorer la générosité du ciel. Habillé en haillons, cet homme, accompagné d'une foule chantante, devait par ses gestes attirer les nuages. « Boughendja ya tlab redja ! » criaient ses accompagnateurs.
C'était l'homme de la pluie. Cette tradition populaire, un peu naïve, a disparu. Belkacem Amar Mohamed l'a remise sur les planches, mercredi soir au Théâtre national algérien (TNA) à Alger, dans sa dernière pièce Er radjoul Al aâri (l'homme nu). Un totem entouré de marionnettes (animées par Kada Ben Chemissa) devait symboliser Boughendja. La scénographie, imaginée par Mourad Bouchhir, exprimait avec simplicité ce symbole qui devait souligner le propos de la pièce écrite par le palestinien Wadie Smandar. Il faut aller au-delà du troisième parallèle pour trouver un sens à la présence de cette légende à la fin d'une pièce inutilement longue. Un homme, rôle joué par le jeune Sofiane Attia, débarque dans un tribunal en plein séance. Dépourvu de papiers d'identité, il est à la recherche de sa terre. Un dialogue s'engage avec le juge : « Qui es-tu ? D'où viens tu ? ». Réponse : « je suis un homme qui porte une cause ! Ils voulaient tous se débarrasser de moi. Ils m'ont volé ». Le tribunal ne comprend pas et ordonne la mise aux arrêts de l'intrus. « Ah, si j'avais l'argent, je ne serais pas là », dit l'inconnu. Le juge considère cela comme un outrage. « Tu oses toucher à l'honneur du tribunal ! », lance-t-il. Mais, la justice n'est-elle pas corrompue ? L'homme semble troubler les calculs politiques du magistrat candidat à des élections futures. « Ils veulent me saboter. Cet inconnu fait partie d'une organisation secrète », pense-t-il. Le juge, rôle interprété par Rédha Takhrist, monte alors au créneau et proclame qu'il est là pour « servir » le peuple.
Le peuple qui vote, le peuple qui décide, n'est-ce pas une chanson à la mode ? Il faut donc tout faire pour faire taire l'homme sans papiers pour ne pas déstabiliser l'ordre établi. Commencent alors de drôles de pourparlers menés par un homme d'affaires accompagné d'un jeune gay. Les deux personnes donnent des ordres au juge et au procureur. « Naâm, ya sayidi ! » (oui, mon maître !), crie le juge. L'inconnu doit disparaître et ne plus poser de questions. En contre-partie, son dossier sera classé et qu'on en parle plus ! Les charges retenues contre lui seront effacées d'un trait de plume. Mais l'homme tente de résister au point de ne pas freiner une envie d'uriner... « Les criminels vivent à l'air libre et ont des partenaires », lance-t-il. Le jeune aux manières fines lui propose alors un petit jouet et la promesse de ne rien faire contre lui s'il repartait d'où il était venu. Ennuyeux parfois, le dialogue use souvent d'expressions déjà entendues sur la question palestinienne (même si la Palestine n'est jamais évoquée clairement) et sur l'attitude des régimes arabes. La cupidité, le manque de virilité, la faiblesse, bref, tout ce qui peut ressembler aux « sept pêchés capitaux » sont évoqués, entre les mots et par les gestes, mais d'une manière brutale, peu élégante et trop brusque. Le théâtre algérien garde toujours les séquelles de l'art à discours et de la machine à reproduire le « bien pensant ». Le recours à la marionnette, technique déjà vue ailleurs, a ajouté une petite valeur esthétique à l'ensemble du travail, mais pas plus.
Trop simpliste de mettre une marionnette sur un trône à la fin de la pièce. Et puis, d'un coup, il commence à pleuvoir. Des youyous, de la danse et de la joie. L'espoir fait vivre et Boughendja a réussi son travail ! El Djoual fait son numéro et déclame la poésie des terres arrosées. « Ya ardh Falestine », le célèbre refrain de Amar Zahi, est repris à la fin de la pièce comme pour accentuer le trait et souligner le sujet de la pièce. Encore une délicatesse mal entretenue. Dans la salle, à moitié remplie par des jeunes de la protection civile en tenue (c'est bon que la culture entre dans les casernes !), un policier a laissé ouvert son talkie-walkie, une femme n'a rien fait pour calmer son bébé, des va-et-vient... Mais cela fait partie d'un autre spectacle plus dur à soigner !


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