«J'ai grandi dans un univers artistique, bercé par l'amour du dessin et les musées où j'allais souvent avec mes parents. A 14 ans, la gouache n'était plus un mystère pour moi», aime-t-il à rappeler. A l'âge de 17 ans, en compagnie des camarades du lycée Lotfi d'Oran, il participe à sa première exposition à la salle des écrivains et journalistes d'Oran. S'ensuit une série d'expositions collectives qui le mènera aux galeries d'Oran, sa ville natale, à celles d'Alger ou encore aux halls de grands hôtels, notamment d'El Aurassi. A Alger, depuis le 2 janvier 2005, Newfel propose, pour la première fois en solo, une palette de 27 toiles dont 11 «inédites». Adepte de l'école impressionniste, son exposition se veut un «voyage» à travers l'histoire de l'Algérie. Sans bouger de la kitchenette familiale, son chevalet servira cependant de navire «volant» pour sillonner, tour à tour, Santa Cruz l'altière d'El Bahia, La Casbah d'Alger, la Kantara de Biskra, sans omettre les paysages de Kabylie qu'il «affectionne tant», avoue-t-il. Tels Van Gogh et Nasreddine Etienne Dinet ou le genre rembranesque, ses «références», il aime tant jouer avec les couleurs vives alternant avec celles éclatantes où le clair-obscur est mis en évidence pour enjoliver sa toile. Le pinceau n'étant pas l'unique «outil», Newfel utilise, en guise de spatule, un couteau qu'il manie d'ailleurs avec dextérité, dira Abdelkader Ferhaoui, professeur d'histoire de l'art à l'ITE d'Oran. «On cherche, on efface, on gratte, on frotte, on repeint et quand on a trouvé ce quelque chose qui donne pleine satisfaction, le tableau est achevé», dit-il. L'exposition qui se déroule dans l'espace du Sofitel, prendra fin le 12 janvier 2005.