Newfel est un architecte de profession et un artiste autodidacte. Il s'est frotté à la peinture, dit-il, dès sa tendre enfance, et ce, avant de se perfectionner à la société des Beaux-Arts d'Alger, au cours des années 1998 et 1999. « J'ai grandi dans un univers artistique, bercé par l'amour du dessin et les musées où j'allais souvent avec mes parents. A 14 ans, la gouache n'était plus un mystère pour moi », aime-t-il à rappeler. A l'âge de 17 ans, en compagnie des camarades du lycée Lotfi d'Oran, il participe à sa première exposition à la salle des écrivains et journalistes d'Oran. S'ensuit une série d'expositions collectives qui le mènera aux galeries d'Oran, sa ville natale, à celles d'Alger ou encore aux halls de grands hôtels, notamment d'El Aurassi. A Alger, depuis le 2 janvier 2005, Newfel propose, pour la première fois en solo, une palette de 27 toiles dont 11 « inédites ». Adepte de l'école impressionniste, son exposition se veut un « voyage » à travers l'histoire de l'Algérie. Sans bouger de la kitchenette familiale, son chevalet servira cependant de navire « volant » pour sillonner, tour à tour, Santa Cruz l'altière d'El Bahia, La Casbah d'Alger, la Kantara de Biskra, sans omettre les paysages de Kabylie qu'il « affectionne tant », avoue-t-il. Tels Van Gogh et Nasreddine Etienne Dinet ou le genre rembranesque, ses « références », il aime tant jouer avec les couleurs vives alternant avec celles éclatantes où le clair-obscur est mis en évidence pour enjoliver sa toile. Le pinceau n'étant pas l'unique « outil », Newfel utilise, en guise de spatule, un couteau qu'il manie d'ailleurs avec dextérité, dira Abdelkader Ferhaoui, professeur d'histoire de l'art à l'ITE d'Oran. « On cherche, on efface, on gratte, on frotte, on repeint et quand on a trouvé ce quelque chose qui donne pleine satisfaction, le tableau est achevé », dit-il. L'exposition qui se déroule dans l'espace du Sofitel, prendra fin le 12 janvier 2005. Silabdi Imène, Souhila Madjène