Six élus parmi les neuf que compte l'APC de Timezrit, réunis jeudi dernier au siège de l'assemblée en présence d'un huissier de justice, ont décidé de retirer leur confiance au premier magistrat de cette localité, Amar Talabzrouf, élu sur la liste FLN. Boumerdès. De notre bureau La décision a été communiquée aux autorités compétentes en attendant la désignation d'un nouveau président d'APC. Dans leur rapport de réunion adressé à la chef de daïra, les élus contestataires (3 FLN, 2 RND, 1 RCD) écrivent : « Nous avons pris la décision de convoquer une réunion extraordinaire afin de débattre des problèmes que rencontre notre APC, mais suite à l'entêtement et au refus du P/APC de signer les convocations, nous avons décidé de nous réunir avec pour ordre du jour le retrait de confiance à ce responsable, et ce, suivant la réglementation en vigueur et en présence du SG de la commune et d'un huissier de justice. » Ils reprochent à cet ex-DEC d'avoir « brillé durant 14 mois de son mandat par une gestion unilatérale et un abus de pouvoir sans égal dans la gestion des affaires de la commune ». « De la non-application des délibérations de la réunion du 25 décembre dernier au scandale du couffin de Ramadhan en passant par le non-respect des procédures de passation de marchés publics (bibliothèque communale), l'ex-P/APC n'a raté aucune occasion pour piétiner les lois de la République », nous disent les élus. Ils lui reprochent, aussi, des « recrutements à outrance » qui risquent de provoquer « la dissolution de la régie communale à cause d'un déficit de 57 millions de centimes ». A cela l'on peut ajouter « les centaines de certificats de possession de terrain illégaux (650 environ) qui ont été établis dans des conditions floues par le même responsable dans le cadre du FONAL contre une somme de 5000 DA pour chaque document ». « Le P/APC a promis à tous les citoyens disposant dudit document une aide dans le cadre du programme de l'habitat rural, alors que le quota accordé par les services concernés au profit de cette localité ne dépasse pas les 100 aides ». De son côté, la population a organisé un rassemblement devant le siège de l'APC pour « fêter » le départ du maire indésirable. Celle-ci a salué la décision des élus contestataires. « Il nous a promis le gaz de ville et des hôtels sur les hauteurs de notre commune, alors que nos enfants grelottent de froid et de faim dans les classes à cause de l'absence de cantine dans la quasi-totalité de nos établissements scolaires », s'indigne Amar, un citoyen de cette localité. A souligner que toutes nos tentatives de joindre l'ex-P/APC de cette localité pour de plus amples informations ont été vaines.