Elles seront présentées au procureur de la République. Les protestataires, plus de 1500 personnes, dont ceux des douars environnants, tels Kbouba et Ghlal, ont voulu dénoncer une série de mesures qui se sont répercutées négativement sur leur niveau de vie. Les manifestants ont fait prévaloir, en plus de l'augmentation unilatérale du prix de transport de 10 DA par les transporteurs de Oued Lili pour un trajet de 13 km (Torrich-Tiaret), d'autres préoccupations liées à l'emploi, à l'eau et à l'habitat rural. Avant-hier dès les premières heures de la matinée, la route Torrich-Tiaret était coupée et il a fallu aux gendarmes une intervention musclée, à coups de matraques, gaz lacrymogènes et chiens, pour disperser la foule et rouvrir la voie. Certaines sources parlent de deux gendarmes blessés et de nombreux malades dont un cardiaque indisposé et évacué vers l'hôpital. A l'origine de ce mouvement de protestation, ont indiqué des citoyens à El Watan, la fermeture de onze carrières d'agrégats qui faisaient travailler quelques centaines de pères de famille. Une décision prise pour rappel lors d'une réunion du conseil de sécurité de la wilaya. Beaucoup d'autres problèmes vécus par les citoyens ont été relatés mais restent relativement solubles, car concernant des projets liés au développement de la commune de Oued Lili et des douars qui lui sont rattachés. Hier, beaucoup d'enfants scolarisés n'ont pas pu rallier leur école que ce soit à Tiaret ou à Oued Lili en attendant la comparution des leurs devant le magistrat instructeur pour, dira la procureur général, troubles à l'ordre public, destruction de biens publics et coups et blessures volontaires. La tension reste donc vive, que ce soit à Torrich ou à Ouled Djrad où l'on parle d'actions similaires initiées par les populations locales en guise de protestation contre certaines augmentations.