Le Plan national de gestion des déchets ménagers (Progdem), compte parmi les plans les plus ambitieux qu'a connue l'Algérie indépendante en matière de gestion des déchets municipaux. En effet, ce programme qui prend sa racine dans la loi de 2001 portant sur la gestion des déchets, avait, pour rappel, fait l'objet d'une présentation à une conférence internationale en 2003, et projetait la concrétisation de la volonté du gouvernement à mettre en place un système adéquat de lutte contre la pollution pour cause de déchets, dans au moins une quarantaine de villes algériennes. Inscrit dans le cadre d'une coopération étroite entre le gouvernement algérien et le PNUD, il fait suite à deux autres projets dans lesquels le PNUD avait appuyé les capacités nationales en matière d'introduction de l'éducation à l'environnement. Un volet nouveau, mis en œuvre dans le nouveau système scolaire chapeauté par le ministère de l'Education nationale. Cependant, si le volet purement théorique est d'emblée mis en pratique, l'un des points sensibles de ce projet, à savoir l'appui du ministère de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement ainsi que des Collectivités locales, à la réalisation des CET et l'acquisition des moyens de collecte, demeure en reste. Cependant, la question n'est pas là ! Pour résoudre la problématique posée, faut-il rappeler encore l'étendu de ce programme qui ne se limite pas au demeurant à la seule réalisation de ces infrastructures ? Le dispositif initial s'attelle bien à une armada de dispositions. Le tri et l'acheminement des déchets suivant leurs natures, en est un écueil que d'aucun n'arrive, visiblement, à surmonter. Les déchets spéciaux, ainsi que ceux constitués de substances non dégradables, posent autant de conditions pour une meilleure prévention de leurs effets néfastes. La gestion des déchets spécifiques, à l'instar des déchets hospitaliers, des huiles askarels (PCB), et des huiles usagées, constitue un axe principal de la politique environnementale à mettre en œuvre. Ainsi, faut-il rappeler, encore une autre fois, que le Progdem repose initialement sur la nécessité d'une planification intégrée de la gestion des déchets municipaux. Ainsi et conformément aux dispositions contenues dans la loi n° 01/19, les communes sont tenues d'élaborer et mettre en œuvre des plans communaux de gestion des déchets municipaux, veiller au respect de la teneur des études relatives aux plans de gestion des déchets municipaux et enfin améliorer continuellement les conditions de ramassage et d'évacuation des déchets.