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La gestion des déchets ménagers fait défaut en Algérie
à cause du bricolage et de l'absence de professionnalisme
Publié dans La Tribune le 02 - 06 - 2010


Photo : S. Zoheir
Par Nabila Belbachir
Le problème de la gestion des déchets ménagers en Algérie se pose encore avec acuité. Les pouvoirs publics, conscients que cette activité recèle de nombreuses opportunités socio-économiques, ont montré leur volonté de doter le pays d'un système de gestion sain et performant.
Le secteur des déchets et l'amélioration de la qualité de vie constituent actuellement un axe de travail prioritaire des autorités.
Ainsi, pour améliorer la gestion des déchets ménagers les autorités, notamment le ministère de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire, ont initié un programme national de gestion des déchets solides municipaux (PROGDEM).
Cette démarche s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la politique environnementale.
Ce programme national, selon ses initiateurs, vise à éradiquer les pratiques de décharges sauvages, à organiser la collecte, le transport et l'élimination des déchets solides municipaux dans des conditions garantissant la protection de l'environnement et la préservation de l'hygiène du milieu par notamment la réalisation, l'aménagement et l'équipement de centres d'enfouissement technique (CET) dans l'ensemble des wilayas.Aussi, faut-il le rappeler, le PROGDEM s'est-il fixé pour objectifs la préservation de
l'hygiène publique et la propreté des agglomérations ainsi que l'amélioration du cadre de vie du citoyen et la protection de sa santé.
Il s'agit, en outre, de l'élimination saine et écologiquement rationnelle des déchets, la valorisation des déchets recyclables et la création d'emplois verts. Ce programme national, étant la préoccupation majeure du secteur de l'environnement, s'axe sur différentes
composantes. A titre illustratif, il a mis l'accent sur la nécessité de mettre en place une planification intégrée de la gestion des déchets municipaux conformément aux dispositions de la loi 01-19 relative à la gestion, au contrôle et à l'élimination des déchets.
Il a été signalé que les communes auxquelles incombe la responsabilité de la gestion des ordures, sont tenues notamment d'élaborer et de mettre en œuvre les plans communaux de gestion des déchets municipaux comme instruments de planification et de gestion.
A ce titre, elles doivent veiller au respect de la teneur des différentes études relatives aux plans de gestion des déchets municipaux (diagnostic des systèmes de gestion, faisabilités technico-économiques, de gestion et des potentialités de marchés de récupération et de valorisation des déchets, choix de sites, d'aménagement et d'équipement des centres d'enfouissement techniques…).
Les communes doivent aussi améliorer continuellement les conditions de ramassage et d'évacuation des déchets en réglementant les conditions de présentation des déchets à la collecte, fixant les normes et conditions de ramassage et d'évacuation des déchets et en rationalisant les circuits de collecte.
Les responsables des communes sont également chargés d'établir un cahier des charges précisant les obligations auxquelles doivent être soumises les entreprises chargées du ramassage et de l'évacuation des déchets, de mettre à la disposition des usagers des récipients hermétiques et de mener des actions de sensibilisation incitant les usagers à respecter les conditions d'entreposage des déchets et les horaires de ramassage, sans omettre l'amélioration et la professionnalisation des capacités de gestion.
Ces mesures consistent particulièrement à réorganiser l'administration communale chargée de la gestion des déchets, à renforcer les capacités de collecte et de transport des services de la commune en charge de la gestion des déchets et à ouvrir la gestion des déchets urbains à l'investissement privé et à la concession. Il s'agit aussi de mettre en œuvre un programme de formation et d'assistance technique destinée aux collectivités locales qui doivent être dotées d'équipements de collecte appropriés.
Concernant la formation du personnel, elle vise, entre autres, à renforcer et développer les compétences professionnelles et techniques du personnel, à améliorer et optimiser l'organisation du travail et, enfin, à former le personnel aux notions d'hygiène et de sécurité.
Un autre volet porte sur l'information des citoyens pour qu'ils respectent les horaires de dépôt des déchets, déposent les déchets dans les récipients prévus à cet effet et évacuent les déchets inertes.
Cependant, si ces volets sont mis en pratique, l'un des points sensibles de ce projet, à savoir l'appui des ministères de l'Environnement ainsi que des Collectivités locales à la réalisation des CET et l'acquisition des moyens de collecte, demeure en reste.
Le PROGDEM prévoit l'installation de 80 centres d'enfouissement techniques, dont 20 sont, d'ores et déjà, exploitables.
La réalisation des 80 CET confrontée à des problèmes de mauvaise gestion
Mais leur concrétisation globale sur le terrain est confronté à des problèmes ayant trait à la mauvaise gestion, selon certains experts. Par ailleurs, il a été question de l'aménagement de 76 décharges dans les agglomérations de moindre importance (5 sont achevées, 14 en cours de réalisation et 57 en phase d'étude). D'autres sources relevant du Centre national des technologies de production plus propre (CNTPP) affirment par contre que depuis sa mise en œuvre, le PPRGDEM a connu un état d'avancement important qui s'est traduit par l'élaboration de 856 schémas directeurs communaux de gestion des déchets ménagers et assimilés dont 621 schémas sont achevés et la réalisation de 82 centres d'enfouissements techniques (CET) au niveau des chefs-lieux des wilayas et des villes importantes de l'Algérie, dont 28 CET sont achevés et 30 ont connu un état d'avancement des travaux qui dépassent les 50%.
Le CNTPP souligne que d'autres actions ont été lancées dans ce même contexte.
Il s'agit de la mise en œuvre du programme national de réhabilitation des sites de décharges importantes arrivés à saturation dans 7 wilayas.
La première phase, selon une source du ministère, concerne l'étude de la fermeture et la réhabilitation de décharges à Alger (Oued Smar), Annaba, Skikda, El Taref, Tébessa, Djelfa et Tiaret sur un total de 20 décharges programmées. Dans la wilaya d'Alger, c'est la décharge de Oued Smar qui est ciblée, vu qu'elle connaît en moyenne 440 opérations de décharge par jour, dont 220 opérations pour les ordures ménagères contre 1 100 au cours des dernières années. Il faut noter que des efforts colossaux ont été déployés pour le traitement des ordures ménagères au sein de cette décharge qu'on projette de transformer ultérieurement en espace vert.
Une opération pilote a été également menée pour la dépollution de la ville de Annaba, avec l'assistance technique de l'organisme allemand GTZ qui constitue un cas exemplaire à généraliser sur tout le territoire national. Dans ce contexte, en 2002, la wilaya d'Alger avait signé un accord de partenariat portant sur l'assistance technique dans le domaine avec la ville de Bruxelles.
Et dépit des efforts déployés par l'Etat, la question de la gestion des déchets est loin d'être résolue. D'ailleurs, cela été souligné, à maintes reprises par le premier responsable du secteur de l'environnement, Cherif Rahmani, qui précisera que les «moyens ne manquent pas», mais ce qui fait défaut, par contre, selon lui, «c'est l'implication des autorités locales dans ce processus de gestion».
Donnant appui à ces déclarations, il avait mis en exergue, le «faible taux de recouvrement de la taxe environnementale fixée entre 500 et 1 000 DA pour les déchets ménagers renseigne fort sur le manque d'intérêt des autorités locales». La gestion des déchets constitue, selon lui, une opération complexe. Une raison pour laquelle «il est impératif d'éviter le bricolage et d'aller vers le professionnalisme».


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