Décidemment, la région de Sétif n'en finit pas avec ces histoires d'asphyxie par gaz, lesquelles ont fait, du 1er novembre 2008 au 18 fevrier 2009, 10 morts. Ainsi, mercredi dernier, un citoyen, K.M., âgé de 45 ans, habitant la cité Bouaouadja de Aïn Trick, quartier situé à la périphérie sud de la capitales des Hauts-Plateaux, a été découvert inanimé, suite à l'inhalation de monoxyde de carbone, qui endeuille ainsi une autre famille. Notons, à toutes fins utiles, que durant la période précitée, les éléments de la Protection civile ont effectué, dans ce sens, 23 interventions dont 15 à Sétif-ville. L'assistance des pompiers a sauvé, in extremis, 68 personnes, dont 44 au chef-lieu de la wilaya, où ce problème prend également de sérieuses proportions. L'inconscience de l'usager, l'absence d'entretien des conduites de gaz des immeubles collectifs, les mauvaises installations et la défectuosité des appareils de chauffage et chauffe-bain sont les principales causes d'une hécatombe qui ne dit pas son nom. Pour réduire considérablement les effets pervers de ce type d'accidents domestiques, il serait souhaitable pour les communes de réactiver les services de ramonage des conduites, comme préconisé par les services de la Protection civile, qui tirent la sonnette d'alarme. La Sonelgaz, élément important dans l'équation, est appelée à mettre les bouchées doubles pour atténuer les effets du désastre. Pour commencer, une virée du côté de la cité des 152 logements (ZHUN), notamment le bâtiment G qui se plaint, selon des habitants, d'une fuite de Gaz, est impérieuse.