Les responsables et surtout les élus ont le devoir de jeter un oeil sur ce genre de quartiers. Le génie (du responsable, s'entend) est loin, c'est juste un travail comme un autre. Faisant partie intégrante de l'agglomération sétifienne, Aïn Trick, un quartier à la fois populaire et populeux, situé au niveau de la périphérie sud, est un véritable appendice du chef-lieu de la wilaya. La construction illicite, l'installation illégale de centaines de citoyens venus de différents coins de la région caractérisent l'espace où vivotent dans d'impitoyables conditions plus de 5 000 âmes. Les difficiles conditions de vie sont les principales causes de la prolifération d'innombrables maux sociaux (prostitution, drogue, vol rixes…) lesquels empoisonnent la vie aux autochtones qui s'expliquent mal le silence radio des gestionnaires de la cité, qui doivent, en outre, mettre un terme au phénomène de la « construction » de nouveaux gourbis. Il faut signaler que le quartier s'élargit à chaque fin de semaine de 3 ou 4 nouvelles « bâtisses » de fortune qui n'offusquent pour l'heure personne. Celles-ci sont montées, le plus souvent, en fin de journée et le week-end. De nombreux habitants des lieux, n'étant pas exempts de tout reproche, d'ailleurs, diront : « Les autorités, et à leur tête le wali, qui font de l'habitat une priorité, doivent réagir tant qu'il est temps car les constructions illicites qui se greffent au quartier font de Aïn Trick un ghetto qui s'agrandit de jour en jour. A la longue l'endroit deviendra un haut lieu du banditisme et du trafic de tout genre. » D'autant plus qu'une grande indifférence est affichée au vu de ces nouvelles baraques. Comme un malheur n'arrive jamais seul, la pénurie d'eau accentue la déprime des occupants des lieux, notamment les enfants obligés, la mort dans l'âme, de trimbaler d'un coin à l'autre des jerricans, à la recherche du liquide vital. Ceci n'est que la partie immergée de l'iceberg. Les responsables locaux ayant rasé Bizard, Bounechada, Diar Ennakhla et bon nombre de harrat menaçant ruine, pensent-ils à Aïn Trick, qui se trouve désormais à quelques mètres de l'autoroute Est-ouest et du projet de gare intermodale, futures devantures de la capitale des Hauts-Plateaux, enlaidie par cette tâche noire ? Hanane B., Kamel. B.