Dans une correspondance adressée au ministre de l'Habitat, dont une copie est en notre possession, les bénéficiaires des 56 logements sociaux participatifs à Ténès (wilaya de Chlef) dénoncent ce qu'ils qualifient de « réglementation bafouée par le promoteur ayant en charge le projet ». Cette tranche de logements, faut-il préciser, fait partie d'un ensemble de 128 unités que réalise le promoteur Mohamed Attatfa. D'après les bénéficiaires en question, ce dernier a refusé catégoriquement de leur établir le contrat de vente sur plan, comme cela « est prévu par les textes en vigueur dans le but de définir la responsabilité et les engagements des deux parties », affirment-ils. Ils lui reprochent également de leur avoir imposé des augmentations sur le prix définitif du logement, déjà fixé au début de la transaction, ainsi que le paiement de la facture d'installation du gaz naturel. En outre, les protestataires dénoncent l'obstination du promoteur à vouloir refuser tout dialogue, en dépit de leur volonté affichée quant à trouver un terrain d'entente pour en finir avec cette situation. Le promoteur en question a bien voulu se déplacer jusqu'à Chlef pour nous apporter sa version des faits. D'emblée, il précise qu'il n'a jamais transgressé les lois ni les textes régissant la réalisation de ce type d'habitat. « Je n'ai fait qu'appliquer les clauses du cahier des charges qui définit clairement les mesures que contestent quatorze souscripteurs seulement sur les 128 qui ont réservé leurs habitations dans mes projets. Les augmentations opérées obéissent au même cadre juridique et je ne vois pas pourquoi ces derniers s'obstinent à vouloir remettre en cause leurs propres engagements », nous a-t-il déclaré. Et d'affirmer qu'il a achevé dans leur totalité les logements cités, selon les conditions fixées dans le cahier des charges.