De notre correspondant à Bouira Nacer Haniche Alors qu'à travers le territoire national, l'AADL s'apprête à livrer près de 3 000 logements, au niveau de la wilaya de Bouira les programmes attribués à ce promoteur étatique semble tituber, poussant les bénéficiaires à la protestation et au désespoir, du fait que ces derniers ne cessent de constater que des postulants, dans des programmes accordés à des entreprises privées, ont déjà occupé leur logement et dans un délai de réalisation record. Concernant la formule location-vente, l'AADL de Bouira est promotrice depuis 2002 d'un projet pour la réalisation de 300 logements au niveau du chef-lieu de wilaya. 132 logements ont été livrés et distribués aux prescripteurs en 2005, mais pour le reste du programme, c'est-à-dire les 168 logements réalisés dans le quartier Ecotec de la même localité, les bénéficiaires attendent toujours la remise des clefs et des titres de propriétés, pour pouvoir en prendre possession. Notons que, l'année dernière, les responsables de l'agence AADL de Bouira se sont engagés à terminer le projet avant la fin de l'année 2008 et de distribuer les logements au premier trimestre 2009. Rien n'y fit. D'ajournement en ajournement, les promesses des responsables sont restées sans lendemain, alors que le site de ces 168 logements de type location-vente avait fait l'objet d'une visite du ministre de l'Habitat avant la tenue des élections présidentielles d'avril 2009. Face à cette situation, les bénéficiaires se sont structurés en association pour suivre l'avancée du projet. Dans une lettre adressée dernièrement au wali, dont une copie a été remise à la Tribune, les membre de ladite association indiquent que les responsables ont fixé plusieurs rendez-vous pour la remise des clefs : «Mars, juin, 5 juillet et fin juillet 2009», en vain. Les mêmes représentants ajoutent qu'au niveau du site il ne reste que les travaux d'aménagement du quartier. Ces travaux sont retardés par l'opération de raccordement au gaz de ville et à l'électricité que devait effectuer la Sonelgaz. «Cette opération n'a pas commencé malgré le fait que l'AADL ait procédé au payement de sa contribution auprès de Sonelgaz», précisent-ils. Par ailleurs, en attendant l'intervention du wali, plusieurs bénéficiaires sont préoccupés par rapport à la scolarité de leurs enfants. Partagés entre le fait éventuel de changer de lieu d'habitation et celui de n'avoir aucune assurance d'entrer en possession de leurs nouveaux logements d'ici la rentrée sociale afin de procéder à l'inscription de leur progéniture dans les établissements scolaires proches du site où ils sont appelés s'installer, les postulants à ces logements demeurent dans l'incertitude.