«L'étude est achevée, les appels d'offres lancés et l'attribution des 200 locaux de plus de 80 m2 chacun se fera par avis d'adjudication», nous indique le P/APC, Abdelkrim Abzar. Une autre structure de ce genre de deux étages sera incessamment édifiée à Boumati. Toujours selon les propos de notre interlocuteur, les marchands installés sur le terrain réservé à la mise sur pied des 200 logements AADL y emménageront : «Ceux s'adonnant à la commercialisation des fruits et légumes intégreront le rez-de-chaussée, les autres : habillement, bonneterie, cosmétiques, etc, occuperont le premier et deuxième étages.» Pour ce qui est de l'autre marché de Boumati composé de 260 locaux achevés depuis 1999, et dont les attributaires ont reçu les arrêtés à l'époque et versé 47 000 DA sans pouvoir pour autant y accéder, le premier magistrat explique : «En collaboration avec la direction du commerce (DC) de la wilaya d'Alger, nous avons procédé depuis peu à la régularisation de la situation de ce marché, notamment l'établissement de son permis de construire. Les personnes détenant des arrêtés établis en bonne et due forme pourront, dans un avenir proche, intégrer leurs locaux.» Des marchés parisiens pour endiguer le chômage Concernant les vendeurs illicites répertoriés aux alentours des marchés communaux avoisinant les 380, selon un recensement diligenté par les services de l'APC, notre source nous informe qu'à l'heure actuelle aucun espace n'a été aménagé pour les abriter. «Néanmoins, nous avons proposé aux autorités concernées, en l'occurrence la wilaya, le projet de création de marchés parisiens à la rue Mohamed Bourouba et au quartier Zmirli, et ce, afin d'intégrer les jeunes chômeurs d'El Harrach dans le circuit officiel. Nous sommes dans l'attente d'une réponse», ajoute-t-il. Dans un autre volet, il est prévu la construction d'une école primaire de six classes en plus d'un logement de fonction au quartier Malika Gaïd. Une crèche ultramoderne de 300 places en deux étages sera conçue au centre-ville. Elle comportera de nombreux espaces : salle de jeux, réfectoire, dortoir, et sera livrée en juin prochain. Concernant les infrastructures sportives, une salle omnisports dotée de toutes les commodités nécessaires est programmée au même endroit. Les réseaux d'eau et d'AEP ne seront pas laissés en reste. En effet, au quartier des Trois caves, ils seront bientôt réalisés : «Pour la tranche A, le réseau principal est terminé, pour la tranche B, il est en voie de finition, quant à la dernière, les branchements individuels sont en cours», nous explique l'élu local qui renchérit : «La mise en place de ces réseaux, qui sont terminés à 97%, a coûté la bagatelle de 13 milliards de centimes à ce jour. Dans deux mois, les 13 000 habitants de ce lotissement pourront enfin avoir l'eau potable dans leurs robinets.» Concernant l'approvisionnement des citoyens des Trois Caves en gaz. Celui-ci se fait avec des bonbonnes de butane, l'élu local nous indique que le réseau de distribution de gaz de ville existe bel et bien, mais les résidents doivent s'acquitter de 30 000 DA pour se voir raccordés à la conduite principale. Dans le cadre du PCD accordé à la commune qui est de l'ordre de 2,6 milliards pour l'exercice en cours, ils seront consacrés, entre autres, à l'entame des travaux de voirie : goudronnage des chaussées et réfection des trottoirs des Trois Caves I, qui se trouvent dans un état de dégradation avancé. Pour ce qui est du budget communal, le P/APC nous explique qu'il est de l'ordre de 29 millions de centimes et sert à la masse salariale des employés de l'Assemblée populaire communale, le fonctionnement, l'entretien et l'équipement. Prolifération des bidonvilles Les travaux d'aménagement de oued El Harrach, dans le cadre d'un plan établi en vue de protéger la capitale contre les inondations, sont en bonne voie. «Parallèlement, les stations de pompage de Baraki, d'El Harrach et de la Vigie, spécialisées dans le traitement des eaux usées seront fonctionnelles dans les mois à venir.» Afin d'absorber une partie des demandes de logements sociaux estimés à environ 12 000, pour une population de l'ordre de plus de 56 000 habitants, la liste des bénéficiaires des 184 logements participatifs de Boumati a été adressée à l'OPGI. Les logements seront, selon notre source, livrés incessamment. 250 autres de même type seront mis en place au centre-ville dans un court délai. L'éradication de l'habitation précaire et le relogement des familles y habitant est l'une des tâches les plus ardues à laquelle sont confrontés les élus locaux. 500 familles vivant dans des conditions exécrables, dans l'extrême précarité, ont été répertoriées au sein des bidonvilles de Sidi M'barek, Haï El Hafia, berges de l'oued, Malika Gaïd, rue Mohamed Bourouba, et au centre de transit de Boumati. «Le recensement de l'ensemble de ces habitants nous a permis de savoir que 70% parmi eux ne sont pas originaires de la commune, mais des alentours. Dans ce sens, des dossiers ont été adressés aux responsables afin d'entamer les démarches nécessaires pour la prise en charge des ménages natifs d'El Harrach», poursuit-il. Pour ce qui est des familles sinistrées au lendemain du séisme de mai 2003, 170 ont été relogées à ce jour dans des logements en dur à Kourifa, Boumati, Saoula et Les Eucalyptus et dans des chalets à Bordj El Kiffan, entre autres, en attendant d'emménager dans des appartements neufs. Reste 40 familles occupant des bâtisses classées rouge 5 à recaser. Concernant les immeubles à réhabiliter, 2295 ont été livrés à leurs propriétaires.