Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères, a affirmé hier que le verdict dans l'affaire du diplomate algérien détenu depuis l'été 2008 en France, sera prononcé le 26 février. Interrogé en marge de la visite du président Bouteflika à Oran, le ministre a précisé que le tribunal s'est réuni récemment et a décidé de rendre son jugement en tenant compte des données matérielles disponibles. Sans donner de plus amples détails, M. Medelci a tenu à assurer que cette affaire, qu'il espère voir résolue le plus vite possible, ne risque pas d'affecter les relations algéro-françaises. Le ministre a précisé qu'il y a eu d'« intenses contacts diplomatiques » entre les deux pays pour une résolution « juste et définitive » de cette affaire. M. Medelci a, faut-il le rappeler, plaidé à maintes reprises l'innocence de ce diplomate, affirmant qu'« il a fait l'objet d'une attention continue de la part des autorités algériennes qui restent dans l'attente d'un juste verdict confirmant l'évidence avérée de l'innocence de ce haut fonctionnaire injustement mis en cause ». Le diplomate algérien Mohamed Ziane Hasseni, chef du protocole au ministère des Affaires étrangères, a été interpellé le 14 août 2008 à l'aéroport de Marseille puis placé sous contrôle judiciaire au prétexte que son nom présentait des « similitudes » avec le patronyme de « Hassani », objet d'un mandat d'arrêt international pour « complicité » présumée dans l'assassinat de l'avocat Ali Mecili en 1987 à Paris. Les autorités algériennes ont exclu qu'il soit impliqué dans l'affaire Mecili, arguant d'une confusion homonymique. Le mandat d'arrêt international a été, en effet, lancé en 2007 contre un certain Rachid Hassani, dont on ne sait presque rien mis à part qu'il avait été capitaine dans les services de renseignement (ex-Sécurité militaire - SM).