Les problèmes d'hygiène au niveau de certains commerces de produits alimentaires (pâtisserie, boulangerie, pizzeria, fast-food, café maure etc.), installés un peu partout dans des centres urbains de la wilaya de Médéa, se posent avec acuité. Des commerçants réfractaires ne se soucient guère de la salubrité de leurs lieux de travail où ils écoulent des produits des plus sensibles sur la santé du consommateur. Le bilan de l'année 2008, présenté par les services locaux de répression de la fraude, est révélateur d'une situation peu reluisante. Sur 5006 interventions, les contrôleurs ont verbalisé 538 commerçants et ont proposé 366 fermetures de locaux pour des infractions relatives au manque d'hygiène et aux produits impropres à la consommation. Car l'hygiène alimentaire est un réflexe essentiel pour préserver les aliments de toute souillure ou contamination en vue de protéger les personnes de tout risque d'intoxication. Chaque année, bien des cas d'intoxication sont recensés et mettent souvent la vie des consommateurs en péril. Les deux associations de protection du consommateur activant à Médéa ont organisé l'année écoulée des campagnes de sensibilisation pour protéger les citoyens de ce fléau. Les services du contrôle de la qualité en appellent souvent à la vigilance des consommateurs face aux dangers qui les guettent, en les incitant à éviter d'acheter des produits exposés au soleil et dans des endroits insalubres. A titre préventif, les services de la DCP ont, en 2008, tenu plusieurs réunions avec des commerçants de la wilaya, par branche d'activité, en vue de les sensibiliser sur le respect rigoureux des normes d'hygiène et de l'utilisation sans interruption de la chaîne de froid, surtout en période de grandes chaleurs. Malgré toutes ces actions, plus de 200 personnes ont été intoxiquées à Médéa par des pains briochés, bourrés de crème pâtissière avariée durant l'année passée. Comme ce médecin qui nous a confié, avec photos à l'appui, qu'il n'achète plus de pain chez son boulanger habituel après avoir observé que l'aire utilisée pour le stockage de la farine fait également office de garage d'un vieux tacot. Ceci étant, il n'est guère aisé de parvenir à mettre de l'ordre face à la généralisation du commerce informel où chacun impose sa loi.