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Hygiène alimentaire, la grande absente
L'insalubrité se répand partout et s'étend à tout
Publié dans La Tribune le 10 - 06 - 2009


Photo : S. Zoheir
Par Nabila Belbachir
Ça ne donne pas envie de s'acheter un panini, un sandwich, un hamburger, un cheeseburger, une pizza… pour la simple raison que «nous sommes envahis par des cafards et autres souris, même dans la machine à boissons», témoigne un jeune gargotier qui s'est retrouvé subitement au chômage après la fermeture de son local, jugé non conforme aux règles d'hygiène en vigueur. Nul ne peut nier ou ignorer, après s'être fait servir un sandwich ou une pizza, avoir été surpris par la vue, de touffes de cheveux d'un cafard ou autres insectes. Pis, cette alimentation a été apportée par des serveurs, femmes ou hommes, portant des tenues de travail ou des tabliers aussi sales que l'établissement lui-même. Barbus, sans couvre-chef, chaussés de claquettes qui laissent apparaître des pieds tout aussi sales… Ces derniers investissent dans la restauration rapide sans prendre en considération la santé du citoyen. Un décor externe bien agencé et coloré attire souvent les travailleurs pressés, les jeunes et les passagers à venir calmer leur faim en ces fast-food, gargotes, pizzerias, salons de thé, etc. Des bacs à ordures débordant de déchets ménagers, des sachets non attachés s'étalent à l'entrée d'une pizzeria, d'un fast-foods, d'un magasin d'alimentation générale ou près d'autres commerces similaires, le tout «agrémenté» de fuites d'eau et d'eaux usées s'échappant d'égouts éclatés. La majorité des locaux de restauration rapide et légère présentent des anomalies majeures : manque flagrant d'hygiène des locaux ou du personnel, réfrigérateur défectueux, origines douteuses de la viande, congélation illicite, manque de protection des denrées et bien d'autres carences constatées… la liste reste malheureusement bien longue. Dans plus de la moitié des commerces visités, de graves problèmes d'hygiène ont été constatés, particulièrement au sein des restaurants, chez les vendeurs de chawarma et autres m'hadjeb. Devant cette situation, inquiétante à plus d'un titre, une vague de contrôles sanitaires s'impose, notamment à l'approche de la saison estivale pour les mettre en conformité. D'ailleurs, le directeur de commerce de la wilaya d'Alger, Youcef Lamari, qui est intervenu au mois de février dernier au forum de la radio El Bahdja, n'a pas caché ses craintes quant aux mauvaises conditions d'hygiène qui règnent dans les fast-foods et qui menacent directement la santé publique. Selon lui, la plupart des 7 000 fast-foods que comptent la capitale et ses environs ne disposent même pas d'une autorisation leur permettant d'exercer leur activité. «Nous avons constaté, au cours de nos opérations de contrôle, que la grande majorité de ces commerces n'ont obtenu aucune autorisation pour l'exercice de leur activité. Celle-ci doit être délivrée par la wilaya. Nous avons également relevé à maintes reprises de graves manquements à l'hygiène. Le minimum d'hygiène requis n'est souvent pas respecté par les gérants de ces commerces», a expliqué le directeur de commerce de la wilaya d'Alger qui ajoute : «Nous luttons désormais pour leur mise en conformité». Une urgente opération, précisera-t-il, de «mise à niveau» de ces commerces de restauration rapide est une nécessité afin de les régulariser. M. Lamari à déclaré pour bien expliquer ses propos, que «nous n'optons pas toujours pour la fermeture. Car il est possible à ces commerces d'obtenir au bout de 45 jours l'autorisation appropriée pour exercer leur activité. C'est aux gérants de démontrer qu'ils respectent au moins les conditions requises en matière d'hygiène et de propreté». D'ailleurs, il a lancé un appel aux gérants de ces commerces que «ses services n'hésiteraient plus à recourir à la fermeture de leurs locaux si aucune autorisation ne leur a été délivrée par la wilaya, et s'ils ne respectent pas les regèles d'hygiène». Il faut noter que pas moins de la moitié des 476 locaux de commerce fermés en 2008 à travers toute la wilaya d'Alger sont en majorité des fast-foods.
Des aliments vendus dans les rues…
L'autre drame à signaler, c'est la vente de produits alimentaires dans les marchés informels. Fromage en portions, barres de fromage fondu, beurre et autres dérivés du lait, boudins de cachir et de pâté, boîtes de thon et de sardines, concentré de tomate en boîte, œufs, chocolat, gâteaux secs, huile de table et autres produits alimentaires sont exposés au soleil à même les trottoirs. Ni les commerçants, encore moins les citoyens ne se soucient des règles d'hygiène. Le consommateur achète car les prix sont abordables et moins elevés que ceux affichés dans les marchés légaux ou dans des magasins d'alimentation générale. «On préfère acheter ici parce que les prix sont plus abordables qu'ailleurs», explique un jeune homme. «L'essentiel, c'est de vendre ma marchandise. Je ne vous cache pas la vérité, il y a un afflux important de consommateurs, sinon pourquoi s'installer et vendre en pleine rue si ce n'était pas bénéfique», souligne un vendeur de produits laitiers au marché de Belcourt. Pis, le pain qui se vend dans les boulangeries se retrouve, de nos jours, vendu à même les trottoirs, exposé au soleil, à la poussière et, parfois, placé entre deux bacs de déchets publics. Ces produits vendus illicitement et l'absence de conditions d'hygiène sont un grave problème de santé publique et soulèvent au moins une question qui mérite réponse : où sont les services de contrôle dans ce domaine ?


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