L'établissement se voit ainsi mobilisé pour intervenir sur l'ensemble des communes de la capitale. «Outre les analyses bactériologiques des eaux et des aliments que nous effectuons au niveau de notre laboratoire et la lutte contre les zoonoses, qui se résume dans la lutte contre la prolifération des animaux errants, nous axons essentiellement nos efforts dans la lutte antivectorielle», souligne le directeur général de l'Hurbal, Ouamer Makhoukh. Ce dernier met l'accent sur les actions de sensibilisation menées envers les citoyens, et les moyens d'intervention que son établissement met en œuvre, notamment la modernisation du matériel et les techniques de traitement avec des méthodes scientifiques plus efficaces. Ainsi, en cette période des grandes chaleurs où les risques de MTH dus aux eaux stagnantes se multiplient, l'Hurbal qui travaille en synergie avec les Bureaux d'hygiène communaux (BCH) est mise à rude contribution. Elle déploie des efforts dans la lutte antivectorielle, particulièrement dans les volets de dératisation, de désinsectisation, de lutte antilarvaire et de démoustication estivale. Concernant ce dernier volet, le champ d'intervention de l'Hurbal s'étale de juin à septembre. Une opération qui reste, préventive et ne concerne que moins de la moitié des 57 communes que compte la wilaya. «Nous disposons de 6 équipes de fumigation qui sillonnent les 21 communes», a-t-il précisé. Selon notre interlocuteur : « Les vides sanitaires des immeubles deviennent des gîtes larvaires, source d'infestation, d'où une mobilisation accrue et permanente de nos équipes.» Et là se pose l'accès difficile à ces caves d'immeubles médiocrement conçus. Une situation qui ne met pas en avant la question de la gestion de l'immobilier qui, faut-il le souligner, laisse à désirer et «la filière du génie sanitaire fait défaut au niveau des structures œuvrant dans le domaine de la santé publique», souligne le DG de l'Hurbal. Cela étant, l'Epic Hurbal tient à inscrire sa mission de lutte antilarvaire dans un canevas aussi bien scientifique qu'écologique, et ce, en lançant depuis cette année, au niveau de la circonscription de Bouzaréah, une opération de lutte biologique contre les insectes diptères. «Une approche que nous adoptons pour la substituer à la méthode des substances chimiques qui incommodent plus ou moins le voisinage et altèrent, à grande échelle, l'environnement», explique M. Makhoukh. Il n'est pas inutile de rappeler que le moustique est un vecteur de maladies et un agent de nuisance. Il représente un des plus grands fléaux connus parmi les insectes porteurs de certaines maladies les plus graves au monde, telles que les encéphalites, la malaria (paludisme), la dengue et la fièvre jaune. Enfin, l'Hurbal qui coordonne ses actions avec les BCH des circonscriptions et des arrondissements urbains, fait sienne la lutte contre les zoonoses transmises par les espèces canine et féline. «Pour l'année 2004, nous avons procédé à la capture de 4000 chiens et 1300 chats errants à travers toutes les communes de la wilaya d'Alger», tient à souligner notre interlocuteur qui appelle les administrés à être vigilants et à faire preuve de citoyenneté pour préserver l'environnement dans lequel ils évoluent.