Ce dernier relève que les services concernés de sa structure «ont effectué, l'été dernier, une expérience pilote de cette forme de lutte contre les moustiques au niveau de deux cités. Elle a donné de bons résultats. Nous voulons effectuer une expérience au niveau d'une commune pilote qui reste à choisir. C'est ce que nous proposons dans notre projet soumis aux services concernés de la wilaya d'Alger. La lutte intégrée, forme de lutte très recommandée par l'OMS et expérimentée dans de nombreux pays, a pour finalité la réduction des quantités d'insecticides utilisés en conséquence et d'accroître l'efficacité des traitements, et de ce fait d'espacer les intervalles d'intervention. Outre les retombées économiques qu'elle engendre, la lutte intégrée assure le bien-être de la population et la préservation de l'environnement». Outre la transmission du paludisme, de l'encéphalite, de la leishmaniose, entre autres, nuisances occasionnées par leurs piqûres, les moustiques perturbent le sommeil. En plus des marécages et des oueds qui constituent des gîtes larvaires, les vides sanitaires inondés constituent le foyer de leur prolifération. Pour les éradiquer, il faut utiliser d'une manière «harmonieuse l'ensemble des moyens de lutte pour optimiser leurs effets tout en respectant l'environnement». C'est dans cet esprit qu'a été conçu le projet de lutte intégrée. Il comprend trois volets. En premier lieu, explique le même interlocuteur, il y a la «lutte physique». Il s'agit de «l'ensemble des aménagements et des modifications qui s'opèrent au niveau des gîtes larvaires essentiellement dans le but d'entraver la ponte des œufs et la survie des larves de moustiques». Exemple de ces mesures, l'assèchement des marécages et des vides sanitaires. Mesures qui impliquent un «meilleur entretien du patrimoine immobilier sur le plan sanitaire et une hygiène du milieu irréprochable». Sur le plan chimique, il est recommandé d'épandre un ou plusieurs insecticides , les larvicides pour les larves et les adulticides pour les imagos (insectes adultes). Moyen le plus utilisé en Algérie mais «nocif pour la santé et comporte des risques de pollution, notamment lorsqu'il s'agit de produits organophosphorés ou organochlorés». Côté biologique, il s'agit d'utiliser un «ennemi naturel contre les insectes». Dans ce cas de figure, faudrait-il recourir à une «bactérie bacilus thuriengensis qui une fois ingérée par le moustique, va synthétiser une endotoxine capable de s'attaquer au tube digestif en y causant des perforations. L'insecte cesse immédiatement de se nourrir et meurt dans les heures qui suivent l'ingestion. Cette forme de lutte ne présente aucune toxicité ni pour l'être humain ni pour l'environnement.» Notons que l'établissement Hurbal a été créé en janvier 1996. Trois missions lui sont fixées. Il s'agit des analyses bactériologiques (aliments, eau, plages, puits entre autres) et la capture des animaux errants. Pour ces dures tâches, les services de l'Hurbal interviennent dans l'ensemble des communes d'Alger. Suit la lutte antivectorielle. Elle consiste en des opérations de dératisation, désinsectisation, lutte antilarvaire, démoustication et de traitement des établissements scolaires, foyers sociaux, centres de transit, marchés, établissements de l'administration locale, mosquées et décharges publiques. Il couvre 21 communes concernant cette mission et active sous la tutelle de la wilaya. Il est doté d'un laboratoire et d'une fourrière pour canins errants. Du 1er janvier au 31 août de l'année en cours, les services de cette structure, selon son directeur, ont effectué 6674 analyses bactériologiques sur l'eau (réseaux, forage, mer, eau de pluie). Elles sont de 1900, concernant les aliments. Aussi est-il enregistré 1266 opérations de dératisation. Elles sont de 1266 et 1000 ayant trait respectivement à la lutte contre les blattes et la démoustication et de 985 touchant le traitement antilarvaire des caves et des vides sanitaires. L'Hurbal est associé à l'opération de nettoiement, de propreté et d'hygiène, lancée la semaine dernière par les services concernés de la wilaya d'Alger.