Rendues publiques lundi, les recommandations du 13e séminaire national commémoratif du 47e anniversaire des manifestations du 27 février 1962 de Ouargla ont porté sur la nécessité de la promulgation de cette date comme journée de l'unité nationale. C'est en fait, une quête de valorisation de cette date célébrant le soulèvement populaire de Ouargla le 27 février 1962 à 13h, marquant son refus total à la séparation de l'Algérie du Sahara, voulue par la France en panne d'arguments, lors des négociations d'Evian. Le séminaire national, organisé jeudi dernier par l'Association du soulèvement populaire du 27 février 1962, a regroupé des chercheurs de plusieurs universités du pays qui ont appelé à l'intensification des efforts de l'écriture de l'histoire de l'Algérie, l'ouverture d'un département d'histoire à l'université de Ouargla et la mise en exergue du rôle de ce soulèvement dans l'accélération du processus de Libération nationale. « A l'instar des manifestations du 11 Décembre 1960 et du 17 Octobre 1961, celles du 27 février 1962 ont une importance primordiale dans l'histoire de la Révolution algérienne », a expliqué Mohamed Abdelkader Touahir, président de l'association organisatrice, qui avait pris part aux événements et en garde des blessures indélébiles sur son corps. Pour notre interlocuteur : « La présence d'une quarantaine de journalistes parmi la délégation française qui s'est rendue ce jour-là à Ouargla dans le but de contrecarrer l'interruption des négociations d'Evian a très bien servi la cause nationale en consacrant une large couverture aux manifestations de Ouargla. Les affrontements ont engendré des dizaines de martyrs et de blessés dont le plus célèbre est Chotti El Ouakal ». Brahim Boukhetta, vice-président de l'association, estime que les manifestations de Ouargla sont en fait synonyme d'une internationalisation du refus des Algériens de tout partage du territoire national. Pour lui : « les générations montantes doivent à tout prix comprendre le message historique éternel du 27 février 1962 qui a signifié au colonisateur que ses démarches de scission du pays seraient vaines et non avenues », il ajoutera : « Nous n'oublierons jamais les voix de Aïssa Messaoudi sur Saout El Djazaïr de Tunis et Ahmed Saïd sur Saout El Arab du Caire qui ont ouvert les journaux de 22h avec l'information du jour "Ouargla a dit non à la scission du Sahara du reste de l'Algérie". »