Les appartenances politiques et les enjeux qui en découlent n'en finissent visiblement pas de diviser les rangs des membres constantinois de l'Union nationale de la jeunesse algérienne (UNJA) qui, viennent par le biais d'une conférence de presse annoncer un retrait de confiance au coordinateur de wilaya de l'organisation ainsi que de menacer d'interdire la tenue d'une quelconque assemblée générale quitte à recourir à la force. En effet, pas moins de cinq membres sur les sept constituant le bureau de wilaya viennent de signer une motion de retrait de confiance à Nabil Bousbaâ, actuel coordinateur de l'UNJA à Constantine et membre actif du RND. Contestant non seulement ses penchants politiques mais également évoquant de possibles démêlés avec la justice, Nabil Bousbaâ fera en outre l'objet de bon nombre de critiques de la part des signataires du retrait de confiance. A la tête des motifs avancés par les cinq membres du bureau, expliquera l'un des détracteurs de Bousbaâ, « le manque d'initiative de la part du numéro un de la wilaya qui engendre de manière très caractéristique un manque de coordination au sein des adhérents ». La situation qui prévaut actuellement, dira l'un des antagonistes de M. Bousbaâ, est d'autant plus significative si l'on considère l'absence de l'organisation, autrefois si influente, des lycées, des centres de formation et même de l'université où l'on procéda à la fermeture de l'un de ses locaux. Interrogé sur la réaction du secrétaire nationale de l'UNJA après l'envoi du document comportant le retrait de confiance, Barka Moudir, prétendant au poste de l'actuel coordinateur de wilaya, répondra que celui-ci, au lieu de faire l'objet de sanctions méritées, sera au contraire promu pour figurer parmi les membres du bureau national. Profitant de la perche qui lui a été tendue lors de l'évocation des responsables de l'organisation, le conférencier fustigera les membres du bureau national avec à leur tête son SG, Mohamed Yazid Abdesselem. A propos de la gestion de l'UNJA, M. Barka parlera de centaines de millions de centimes mystérieusement disparus des comptes de l'organisation, de loyers perçus pour la location d'un patrimoine immobilier appartenant à l'organisation ainsi que des bénéfices enregistrés par une agence, bien de l'UNJA et dont l'organisation ne profitera jamais.