La vie à Ouaguenoun est marquée ces derniers temps par un climat tendu. La semaine dernière, un rassemblement a été organisé devant le siège de l'APC pour dénoncer « le silence des autorités locales face aux revendications légitimes des citoyens ». Trois semaines auparavant, des citoyens ont fermé le siège de l'APC et une grève générale a été observée. Les habitants de Tamda ont procédé, en novembre dernier, à la fermeture de la RN12 pour revendiquer des postes d'emploi au niveau du pôle universitaire de Tamda. Un mois plus tôt, ces mêmes citoyens ont fermé les axes routiers de leur localité pour exiger la réalisation de systèmes de drainage des eaux pluviales. Par ces mouvements de protestation, les jeunes de Ouaguenoun demandent des postes d'emploi au sein du pôle universitaire de Tamda et dans les différentes structures étatiques et organismes publics de la commune. Le chef-lieu communal a bénéficié depuis deux ans d'un programme d'amélioration urbaine, mais, à ce jour, les projets tardent à se concrétiser. Aussi, plus de 20 mois après le lancement du PPDR de Tiâouinine, la majorité des projets inscrits dans ce plan ne sont pas encore mis en œuvre. Concernant les locaux à usage commercial, datant de plusieurs années, « seuls 52 ont été réalisés sur un ensemble de 172 », lit-on dans la plate-forme de revendications des citoyens. Le complexe sportif de proximité, la bibliothèque communale, le centre commercial, l'unité de protection civile… et autant de projets sont restés en stand-by. Les citoyens ont relevé le mauvais état des routes. Les ruelles ont besoin d'être revêtues et les pistes sablées. D'autre part, les habitants de Tikobaïn souffrent de coupures fréquentes de l'électricité, de la chute de tension. S'agissant de l'eau potable, l'on signale l'irrégularité de sa distribution, la vétusté du réseau… Le hameau d'Agouni Bougdal en a été privé pendant plusieurs mois. Ouaguenoun connaît également des insuffisances en infrastructures sportives, culturelles, de santé, de loisirs ainsi qu'en organismes publics. Des citoyens pointent du doigt la crise du logement et dénoncent le squat des logements sociaux à Sidi Lahbib, comme à Tamda. La jeunesse de Ouaguenoun n'a pas omis de s'inquiéter quant à la dégradation de l'environnement et à la prolifération de décharges publiques en milieu forestier. L'extension du réseau de gaz de ville à l'ensemble du territoire de la circonscription reste le rêve de la population.