Pour la première fois dans l'histoire, plus de la moitié des habitants de la planète possèdent aujourd'hui un téléphone mobile, soit près de 4,1 milliards de personnes, indique un rapport des Nations unies (ONU). En 2002, ils étaient seulement un milliard d'usagers. L'appareil a connu une croissance importante depuis les cinq dernières années, surtout dans les pays en voie de développement. L'an dernier, 61% des 6,7 milliards de citoyens du monde avaient un téléphone mobile, indique l'Union internationale des télécommunications (UIT), une agence des Nations unies, dans une étude comparative sur l'évolution des technologies de l'information et de la communication dans 154 pays. Le document vient d'être rendu public. L'adoption de cet appareil ainsi que des abonnements qui viennent en prime suit depuis le tournant du siècle une courbe exponentielle, constate l'organisme. L'Afrique n'échappe d'ailleurs pas à la vague. En 2000, un habitant sur 50 de ce continent était connecté à un « mobile », contre plus d'un sur quatre l'an dernier. À l'échelle planétaire, « la prolifération des services et des technologies mobiles a permis des progrès considérables pour connecter ceux qui ne l'étaient pas encore », écrit l'UIT qui en prend pour preuve la stagnation relative des branchements à des lignes de téléphone dites fixes partout sur la planète. La téléphonie filaire rejoint actuellement 1,2 milliard de personnes et sa croissance est plutôt molle depuis 2002. « Le changement de cap pour le sans fil est clair », dit l'organisation. Au-delà du téléphone portatif, les technologies de l'information et des communications (TIC) poursuivent toujours leur progression partout sur la planète, surtout en Suède, en Corée du Sud, au Danemark, au Pays-Bas et en Islande. Les cinq pays ont l'indice de développement des TIC le plus élevé, indique la filiale de l'ONU.