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Nina Bouraoui, les mauvaises pensées
Publié dans El Watan le 10 - 11 - 2005

De quoi s'agit-il ? D'une jeune femme qui parle à son psychanalyste, qui est une autre femme, qui lui parle pour se guérir, pour la guérir, pour la séduire, pour se retrouver. Sur près de 300 pages coule alors une longue confession comme un clair ruisseau ami, comme une crue boueuse et douloureuse, comme une tornade venue se venger, mais aussi comme un zéphir chargé du jasmin des hauteurs d'Alger. La narratrice, l'autre Nina Bouraoui, parle de ses amours particuliers, de ses rencontres tumultueuses, de son grand-père algérien beau comme un ange, Djidjelien et fruitier comme beaucoup d'autres, de son grand-père français médecin au cour sec qui ne s'est jamais consolé du fait que sa fille a épousé un Arabe, de sa grand-mère paternelle qui passe comme un songe de sieste, de sa sœur et complice au destin contrarié, de sa grand-mère française élégante et malade, tendre et prévenante, de sa mère que mille contrariétés et un asthme tueur rendent encore et toujours plus belle, et enfin – mais est-ce bien raisonnable de dire enfin – enfin donc le père, un père aux traits imprécis, ombre tutélaire et gardien de l'âme de sa petite fille, un père aimé avec ferveur et avec fureur qui comprend, qui devance les pensées, un père, haut fonctionnaire de l'Etat algérien aujourd'hui retraité qui voyage beaucoup, qui sillonne les continents, qui ramène à la maison des produits culturels au moment où l'Algérie vivait ses plus belles pénuries alimentaires, un père qui donne l'impression de suivre sa nichée de femmes, mais qui en réalité les précède d'une longueur, libérant les destins et les chemins de chacune. Nina Bouraoui écrit comme un dinandier. Elle ciselle, elle sculpte, elle dessine. Elle fait des phrases et elle oublie de faire des paragraphes, ignore les chapitres, tout d'un seul jet et d'un trait et il n'y a plus que la ponctuation, ouf ! Pour reprendre son souffle.
Du roman de Nina Bouraoui, beaucoup y verront une histoire un peu has been d'écartèlement entre l'Algérie et la France, entre deux cultures, deux mondes et bla bla bla. Moi je n'ai pas vu d'écartèlement. J'ai plutôt vu une addition d'une partie forcement bouillonnante où Nina Bouraoui rencontre et affronte la femme qu'elle est devenue et celle lumineuse, époustouflante de beauté, d'une adolescente algéroise qui découvre ses sens et qui décrit Alger avec. Rarement, en tout cas, jamais ces dernières années, Alger, sa luminosité, ses parfums, sa sensualité, bref son écrasante beauté n'auront trouvé meilleure inspiration et plus belle plume.

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