Après avoir boudé le concours d'accès à la formation de chef d'établissement scolaire (moyen et primaire) et d'inspecteur primaire, refait entièrement par décision ministérielle pour cause de fraude suspectée, les enseignants ex-candidats menacent de boycotter le bac, le BEF et l'examen d'entrée en 6e. Si l'affaire semble définitivement pliée en ce qui concerne les chefs d'établissement primaire et les inspecteurs de l'enseignement primaire, s'agissant des chefs d'établissement d'enseignement moyen (DEM), elle continue, par contre, de retenir toute l'attention, car n'ayant pas encore trouvé son épilogue. Pis, l'on se dirige vraisemblablement vers le durcissement de la réaction à l'égard de la décision du ministère de tutelle d'avoir entériné les examens dont nous avons rapporté les faits dans notre édition du 25 février. Rappelons brièvement qu'ils se sont déroulés le 24 du même mois, presque à blanc, en raison d'un boycott massif. Pour les DEM, il faut savoir que seuls 15 candidats ont été examinés sur 312. Le ministère a donc, malgré cette particularité, conclu à la régularité de l'examen en faisant passer 8 parmi les 15 à l'écrit pour, notons-le, 23 postes budgétaires destinés à la wilaya. Ils se sont ensuite organisés en comité ad hoc de « suivi et de coordination » pour dire « non » à leur tutelle en se rassemblant au siège de la direction de l'éducation. Ils ont été reçus par un chef de service à la place du directeur, retenu en session d'APW. Ils ont affiché leur détermination à pousser la protestation au maximum si la tutelle ne les rétablit pas dans leurs « droits » en revenant aux résultats des examens d'octobre et ne prend pas les mesures de coercition à l'encontre des candidats « fraudeurs » en veillant à faire le distinguo entre ces derniers et ceux ayant fait preuve de probité intellectuelle. Ils font également planer le spectre d'un sit-in d'envergure.