Décidément, le secteur de Benbouzid n'arrive pas à s'extraire de la spirale infernale, du moins à Djelfa. Djelfa. De notre bureau Près de 1000 enseignants de la wilaya de Djelfa sur 1200, candidats aux concours donnant accès à la formation pour les postes de directeur d'établissement dans les paliers moyen et primaire et d'inspecteur de l'enseignement primaire, ont déclaré, hier, leur boycott des examens devant se dérouler dans la même journée au niveau de quatre établissements scolaires réquisitionnés pour la circonstance. Dès qu'ils se sont concertés sur le sujet, les postulants ont formulé leur réprobation à travers une requête destinée au directeur de l'éducation ; ils dénoncent ainsi la décision du ministère de tutelle d'annuler officiellement ces examens – il faut signaler qu'ils ont déjà eu lieu au mois d'octobre 2008 – et de refaire concourir les 1200 candidats ! Pour rappel, après les épreuves écrites et orales passées en octobre dernier, beaucoup de recours ont été introduits au motif que la probation aurait été « entachée de fraude ». Notons que M. Benbouzid, considérant avec attention ces allégations, a fait effectuer des inspections en vue d'examiner le cas de Djelfa ainsi que ceux d'autres wilayas. Les investigations, dit-on, ont abouti à la corroboration de l'assertion, au dénombrement des cas ayant tiré avantage de la fraude et, enfin, à l'établissement des responsabilités. Quand bien même tous ces éléments de réponse ont été remis au ministre, il n'en demeure pas moins que celui-ci a opté pour la solution de « facilité », disent certains candidats, en frappant de nullité les examens d'octobre pour recommencer à zéro, pénalisant ainsi ceux ayant fait preuve d'intégrité morale. Pis, le même ministre, soi-disant pour enrayer la fraude, ira plus loin dans sa « diligence » à faire respecter la règle du « compter sur soi », en désignant d'autorité, pour Djelfa, aux tous derniers instants, 4 chefs de centre assistés de leur secrétariat, venus d'autres wilayas en lieu et place de ceux initialement désignés par l'académie de Djelfa. D'aucuns qui, néanmoins, admettent qu'il y a eu vraisemblablement fraude, ont jugé cette attitude offensante pour la région, comme d'ailleurs pour les autres : l'annulation de ces examens a concerné pas moins de 14 wilayas dont celle d'Oran où, rapportent certains échos, les candidats refusent de concourir.