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Médiathèques et cybercafés obsolètes
Publié dans El Watan le 02 - 01 - 2006

La connexion à Internet, si toutefois elle venait à exister dans ses différents médiathèques et cybercafés, demeure toujours obsolète», avoue ce jeune étudiant en informatique. En dépit des sommes colossales engagées par les pouvoirs publics pour améliorer les prestations de services, les micro-ordinateurs obsolètes, ajoute notre vis-à-vis, n'ont pas été rénovés depuis plus de cinq années.
«Cela demeure un mauvais point pour cet établissement, car à l'ère des gigabits et des méga, évoluer avec une connexion pareille et des PC désuets, c'est carrément du gaspillage», avoue-t-il. «Les médiathèques doivent devenir des espaces de rencontres et de convivialité, un point de convergence pour les artistes de tout horizon», avait déclaré, en 2001, le premier responsable de cet établissement. Déficience dans la réalité du terrain en moyens de communication modernes comme le livre, l'Internet, en passant par la vidéo et la télévision satellite, les cybercafés, les bibliothèques multimédia et autres bibliothèques classiques n'arrivent plus à répondre aux attentes de leurs adhérents. Une virée dans quelques établissements nous a permis de constater de visu l'état des lieux.
Au 1er Mai, la grande bibliothèque multimédia de Sidi M'hamed n'accueille, en cette journée pluviale, qu'un nombre insignifiant de lecteurs. Des ouvrages de poésie, des romans, des livres d'histoire et de géographie sont exposés dans des étalages en verre. Les ouvrages n'ont pas été renouvelés depuis des années. Attablés dans une salle de lecture située à gauche de l'entrée principale, des jeunes lycéens et des collégiens s'affairent à réviser leurs leçons ou à solutionner leurs exercices. Vacances scolaires d'hiver et absence d'un programme d'animation culturelle, ces jeunots quitteront les lieux quelque temps plus tard après avoir été perturbés par une querelle verbale entre une femme de ménage et une responsable. Personne n'interviendra pour exiger le calme. «Ça ne va pas du tout. Les ouvrages sont vieux», avouera un étudiant en médecine rencontré au niveau de l'annexe Molière de la bibliothèque centrale d'Arts et Culture. Située à la rue Molière, une artère commerçante et grouillante de monde, spécialisée en médecine, cette bibliothèque est fréquentée par des étudiants en médecine ou par les médecins en internat à l'hôpital Mustapha Bacha. Les étudiants, de l'avis de notre interlocuteur, sont beaucoup plus intéressés par le lieu et les tables que par les ouvrages qui y existent et datent, pour un nombre important, des années 1970, 1980 et 1990. «Nous préférons venir réviser nos cours au lieu de demeurer à l'extérieur dans ce froid glacial», renchérit une étudiante.
Interrogée sur les ouvrages qui existent au sein de cette bibliothèque, notre interlocutrice avoue que les livres ne sont pas captivant dès lors qu'ils n'ont pas été renouvelés. Froid glacial en hiver, chaleur torride en été, cet établissement est dépourvu de la climatisation et d'un chauffage central. Contrairement à l'annexe Molière, la médiathèque multimédia de Agha est suffisamment chauffée. Des collégiens révisent leurs leçons. Interrogée, sans toutefois décliner notre identité, la responsable de la bibliothèque avouera que le dernier ouvrage récent disponible au niveau des étalages date de 1997. «Nous sommes obligés d'être sincères avec les gens. Nous n'avons que du vieux. Nous préférons que les étudiants soient au courant des ouvrages disponibles à notre niveau et de choisir s'ils veulent s'inscrire ou pas à notre bibliothèque.»
Cependant, la bibliothèque pour enfants est bien décorée, tandis que l'espace réservé à l'Internet est «en panne». «Il n'y a pas de connexion», lancera à notre encontre une voix douce avant de nous conseiller de «voir avec le Cyber d'à côté». A la rue Charas, la bibliothèque classique d'Arts et Culture est, elle aussi, dépourvue de nouveauté. Sans toutefois décliner notre identité, la bibliothécaire nous procurera le livre L'envers et l'endroit d'Albert Camus. Elle ne donnera aucun détail sur les circonstances de la rédaction de cet ouvrage, encore moins sur son principal auteur, alors qu'elle est censée guider le lecteur en quête d'ouvrages.
Albert Camus a pu obtenir le prix Nobel de littérature grâce à ce livre rédigé en mai 1937 dans la soupente de la librairie Les vraies richesses, propriétaire des Charlots. Le livre a d'ailleurs été édité aux éditions Charlots. L'auteur était étudiant à la Faculté centrale en compagnie de Jean Amrouche, Jules Roy et Emmanuel Robeles.
A la rue Pichon, le cybercafé inauguré par Chérif Rahmani au temps du défunt GGA est laissé à l'abandon. Une odeur de moisie se dégage des lieux. «Il n'y a pas de connexion», dira un agent de sécurité. Dernière escale, la bibliothèque centrale située à proximité de la salle Ibn Khaldoun. Equipée de tables aux différentes couleurs, cet établissement est lui aussi dépourvu d'ouvrages récents. «Nous n'avons pas de nouveautés. Vous n'avez qu'à voir au niveau du fichier si vous pouvez trouver ce que vous cherchez», nous déclare l'agent. Fichier désordonné, les ouvrages, aux dires de quelques étudiants, n'existent plus sur les étalages.


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